Flore
et végétation des pelouses sèches des collines calcaires
sous-vosgiennes du Haut-Rhin
Nicolas PAX
Les collines calcaires alsaciennes de la région de Rouffach-Westhalten
au sud de Colmar sont connues depuis fort longtemps pour leur biodiversité
autant animale que végétale. Menacées de tout temps par l'avancée
des vignobles, ces collines ont pu se maintenir dans leur biodiversité
jusqu'à nos jours par une longue tradition de pastoralisme par le biais
des bergers et de leurs troupeaux d'ovins. Protégé par des organismes
de protection de la nature depuis 1965, certaines collines ou des parties de celles-ci
ont été acquises par le conservatoire des sites alsaciens tandis
que d'autres devraient être ou sont déjà intégrées
au programme Natura 2000. Si la guerre fait encore rage entre les viticulteurs
et les associations d'écologistes décidées à empêcher
coûte que coûte l'installation de tout cm2 de vigne sur ces collines
magiques comme on les appelle là-bas, on pourrait dans le futur envisager
plus sereinement l'avenir de ces 160 ha de pelouses sèches remarquables
qui selon le professeur Zoller de l'Université de Bâle constituent
la plus grande diversité de végétation sèche de toute
l'Europe centrale. Les collines calcaires de cette région dont l'altitude
varie de 200 à 500 m sont surtout constituées de calcaire dur et
de conglomérat côtiers du Tertiaire avec une intercalation de quelques
marnes du Keuper et du Lias. Ces collines sont au nombre de quatre:
- Le Strangenberg est probablement la plus riche floristiquement. -
Le Bollenberg avec ses 2,750 km de long sur 1,5 km de large est la plus connue
et la plus vaste. - Le Zinnkoepfle ou Sonnenkoepfle est la troisième colline
au versant sud très encaissé et thermophile parallèle au
Strangenberg.
- Le Bickenberg ou Bickeberg est la quatrième colline la plus excentrée
par rapport aux trois autres. C'est aussi la plus haute (505 m d'altitude).
C'est aussi la seule dont l'essentiel du mésobromion est constitué
de prairies de fauche parcourues par des bovins. Les orchidophiles connaissent
bien le Bickenberg car c'est au pied de cette colline que se trouve la seule station
alsacienne gravement menacée d'orchis pâle (Orchis pallescens).
La moyenne des précipitations de cette région est plus faible que
dans le reste de l'Alsace (450 à 500 mm d'eau par an contre 2100 mm d'eau
par an pour les Hautes Vosges). Grâce au microclimat local chaud et sec
caractéristique de la région de Colmar, une végétation
subméditerranéenne et substeppique a pu se maintenir jusqu'à
nos jours dans ces collines. Bon nombre d'espèces végétales
patrimoniales très localisées pour le Haut Rhin et le Bas Rhin poussent
uniquement dans cette zone. Les groupements végétaux que l'on peut
rencontrer dans de tels milieux sont riches en espèces colorées
attractives et en espèces beaucoup plus rares passant facilement inaperçues.
C'est le xérobromion (pelouses sèches à Bromus erctus,
le brôme dressé) qui constitue le groupement le plus riche. Il est
le domaine des orchidées mais aussi d'une infinité d'autres plantes
très localisées comme le scille automnal (Scilla autumnalis),
la véronique en épi (Veronica spicata), l'aster amelle (Aster
amellus) ou l'aster linosyris (Aster linosyris). Des espèces
patrimoniales en limite nord de répartition comme l'armoise camphrée
(Artemisia alba) fleurissent vers la fin de l'été dans ce
type de milieu. D'autres plantes sont bioindicatrices de milieux de pierriers
à dalles calcaires affleurant. Ce sont des espèces très thermophiles
supportant peu la concurrence végétale et souvent crassulescentes.
C'est le royaume des orpins (Sedum album, Sedum acre, Sedum sexangulare)
mais aussi de petites annuelles comme l'alysson à calice persistant (Alyssum
calycinum) ou de vivaces naines comme la potentille des sables (Potentilla
arenaria) ou la potentille cendrée (Potentilla cinerea). C'est
dans le groupement des ourlets thermophiles précédant les fruticées
à amélanchier à feuilles ovales, rosiers et sorbiers que
se localise la plus belle plante de toutes ces collines: il s'agit de la fraxinelle
(Dictamnus albus) qui colonise par milliers de pieds ces ruptures de pente
en présence des non moins colorés géraniums sanguins (Geranium
sanguineum) et rosiers pimprenelles (Rosa pimpinellifolia).Le gaillet
glauque (Gallium glaucum) et l'aspérule des teinturiers (Asperula
tinctoria) viennent compléter ce tableau idyllique. Les friticées
thermophiles riches en arbustes épineux sont le domaine des jeunes sorbiers
(Sorbus aria, torminalis, domestica et latifolia). Les rochers et versants
abrupts exposés au sud hébergent des espèces remarquables
telles l'alsine faciculée (Minuartia fastigiata) ou l'hornungie
des pierres (Hutchinsia petraea) toutes deux inconnues en Lorraine et très
localisées dans cette région d'Alsace. Enfin, les multiples milieux
secondaires tels que les vignobles, les bords de chemins, les vieux murets qui
parsèment ces collines permettent d'observer de nombreuses adventices ainsi
que des annuelles, des bisannuelles et des bulbeuses (Isatis tinctoria, Muscarineglectum,
Tulipa silvestris, Crepis nemausensis, Calepina irregularis, Peucedanum alsaticum...).
Conclusion: si certaines plantes comme la violette des rochers (Viola rupestris),
le plumet (Stipa pennata) ou l'arabette auriculée (Arabis auriculata)
n'ont pu être retrouvées sur le terrain car elles ont probablement
disparu suite à l'embroussaillement de certaines zones rocheuses des pentes
les plus abruptes de ces collines, on peut tout de même constater que la
majorité des espèces décrites du temps des botanistes alsaciens
ISSLER et WALTER au début du 20ème siècle ont pu se maintenir
sur ces collines et se reproduisent encore à l'aube du IIIème millénaire
dans les mêmes sites prospectés par ces auteurs il y a cent ans.
Les collines de Rouffach de valeur internationale sont certainement mieux conservées
que les rieds d'Alsace qui se sont réduits comme peau de chagrin au cours
du 20ème siècle au profit de la culture du mais. Ceux-ci ne subsistent
plus que sous forme de quelques lambeaux de zones humides préservés
in extremis au prix de gros efforts. Espérons que les collines du Strangenberg,
du Bollenberg, du Zinnkoepfle et du Bickenberg puissent avoir encore un long avenir
devant elles pour exprimer toute leur biodiversité. Le professeur Roland
CARBIENER considère d'ailleurs que les biocénoses des collines calcaires
du Haut-Rhin sont au moins aussi prestigieuses que les vignobles alsaciens, la
gestion de ces milieux étant d'autant plus maitrisable que les collines
ont une longue histoire d'utilisation extensive. Sortie
avec la Société Lorraine d'entomologie le 28 juin 2003 dans le bois
de Befey, près de Vigy (Moselle) par Christian Pautrot. Beau
temps un peu voilé après longue période de sécheresse.
Départ de Gondreville à 10h20. Descente sur Befey par la route forestière
quittant la D3 aux Blanches Raies. Stationnement sur la placette à l'arrivée
à Befey. Chemin vers l'Est jusqu'au ruisseau puis descente en rive gauche
du ruisseau jusqu'à la Fne Charlemagne. Beau temps aujourd'hui, le ciel
est bleu, les oiseaux chantent, les moustiques aussi. Prêle géante,
frênaie, Scabieuse ( écailles non piquantes entre les fleurs du capitule),
taon chrysops ( yeux rouges, ailes tachetées de noir). Velia = sortes de
petits gerris plus trapus qui marchent sur l'eau alors que les gerris se tiennent
sur les 4 pattes extrêmes et rament avec les intermédiaires. Larves
d'éphémères ( 1 ou 2 ans de vie larvaire). Marnes grises
à gris-vert clair du Keuper supérieur environ 10m en dessous du
grès rhétien. Banc
de grès assez cohérent pour servir de pierre de taille. Scolopendres.
Phallus impudicus, Terriers de blaireaux. Alisier torminal. ( la viorne
obier a des nectaires au sommet du pétiole). Au
niveau du confluent avec le rau venant des Cent Jours, triton ponctué (
roux quand il passe en vie purement terrestre), psoque (ailes membraneuses en
toit et longues antennes). Dans
le pré au-dessus, en rive droite, sureau yèble ( odorant), Callopteryx
virgo ( ailes uniformément bleu-foncé alors que C. splendens
a les ailes mi-incolores, mi-bleues), cétoine dorée, petites punaises.
Source diffuse = limnocrène ( une source franche est rhéocrène).
Parties du ruisseau: sous la source = hypocrénon; ruisseau rapide sur gravier
= rhytron; ruisseau calme de plaine = potamon. Fontaine Charlemagne. Au griffon,
deux packs de bière, un Niphargus et des gammares. Classe
de CM de Woippy préparant un barbecue et une course d'orientation. Un instituteur
est collègue de Mme Courtois. Dans
le Rau Charlemagne entre le pré et le champ de prêles géantes
et de valérianes situé à l'Ouest : Lysimaques nummulaires.
Milieu riche: planaires ( crénobia), gammares, larves de trichoptères
(phryganes, ailes poilues non brillantes à la bino), plécoptères
( perles, 2 cerques à l'abdomen), éphémères ( Bétys,
3 cerques à l'abdomen et branchies abdominales),coléoptères
hélodidés, larves de dixidés ( voisin des chironomes). Sentier
partant de la Fontaine vers l'Est. Sable
rhétien, milieu sec. Dianthus armeria, mélampyre des prés,
Epilobium parviflorum. Ruisseau venant des Cent Jours: Electrogéna
= éphémère à larve aplatie collée sous les
pierres en eau courante. Sirex. Abbaye
de Villers Bettnach. Déjeûner
sur la digue de l'Etang des Moines. Hutte de rats musqués, foulques. Agrion
puella. Mâle à abdomen annelé bleu et noir, femmelle à
abdomen vert; accouplés, en tandem et à la ponte. Le mâle
se tient fixé verticalement à sa femelle quand elle pond. Isenura
elegans n'a que l'extrémité de l'abdomen bleue. Anax imperator,
cordulie bronzée, libellula dépressa. Alisma plantain d'eau, morelle,
Typha, utriculaire en fleurs ( TTB), gaillet palustre. Epeire fasciée sur
sa toile mangeant un agrion.( toile avec étroite bande verticale en zig-zag).
Bois
au sud de l'étang, à la recherche de Cordulegaster Niveau de sources
ponctué de plaques de balsamines. Les zones les plus humides envahies de
prêles géantes. Premier contact, dispersion, retour par sentier L.
Fontaine du Loup. 4 captures de Cordulegaster bidentée. Dorine à
feuilles opposées. Dans
le bassin, larves de salamandres: (grosse tête, queue tachetée).
Retour par le ruisseau en contrebas à l'Est. Ail des ours, sycomores, nombreuses
larves de salamandres. Libellula quadrimaculata.
IMPACT A MOYEN TERME DES GRANDS HERBIVORES SAUVAGES SUR
LE RENOUVELLEMENT DE LA HETRAIE-SAPINIERE DES HAUTES VOSGES " par Patricia
Heuzé, Ingénieur de recherche au LBFE (Laboratoire de Biodiversité
et Fonctionnement des Ecosystèmes) de l'Université de Metz - 18
décembre 2003 la SHNM Comme
beaucoup d'endroits en Europe, la forêt vosgienne a connu de nombreux changements
au cours des deux derniers siècles. Premièrement, dès le
début du 19éme, la sylviculture a massivement remplacé les
espèces locales feuillues par quelques espèces de conifères
croissance rapide via des plantations à grande échelle. D'importantes
surfaces de hêtraie-sapinière, la principale formation forestière
des Hautes Vosges, ont ainsi été transformées en peuplements
artificiels de résineux. Deuxièmement, la gestion de la faune a
contribué l'extinction des grands prédateurs carnivores tels le
loup, et plus récemment à l'augmentation très rapide des
populations d'ongulés. Une telle évolution a profondément
modifié les interactions entre la flore et la faune, notamment entre le
sapin et les cervidés. En effet, il semble que le sapin soit actuellement
en régression dans les Vosges car fortement consommé par les cerfs
et chevreuils en hiver, et remplacé par l'épicéa, espèce
nettement moins sollicitée. L'objectif du travail résumé
ici était de déterminer si l'épicéa se substitue effectivement
au sapin en relation avec l'activité alimentaire des grands herbivores,
et de spécifier le rôle d'un certain nombre de facteurs environnementaux
impliqués dans les interactions faune-flore. L'étude s'appuie sur
la comparaison de trois ensembles de forêts réparties sur 760 km2,
se distinguant par l'histoire des populations de cervidés : 1) faible niveau
des populations depuis des décennies, 2) populations importantes avec des
difficultés de régénération du sapin depuis une quinzaine
d'années, 3) populations importantes avec des difficultés de régénération
depuis une trentaine d'années. Au total 556 relevés ont été
réalisés dans des peuplements comparables du point de vue de l'altitude,
l'exposition, la station forestière, la composition du peuplement mature,
le degré de fermeture du peuplement, et du traitement sylvicole. Les résultats
montrent que le remplacement du sapin par l'épicéa dans les forêts
2) et 3) est une réalité locale, fortement modulée par deux
types de mécanismes, l'un s'appuyant directement sur l'intensité
de l'abroutissement, l'autre sur des caractéristiques environnementales
particulières. Le premier est bien illustré par le rôle de
l'exposition du versant. Les semis de sapins exposés sud sont davantage
abroutis que sur les autres versants et poussent difficilement au del de 30 cm,
alors que l'épicéa est particulièrement abondant. Cela reflète
l'utilisation hivernale de leur habitat par les cervidés qui recherchent
la chaleur du soleil et une nourriture plus accessible car dégagée
de la neige. Cette forte fréquentation entrane la surconsommation du sapin
favorisant le développement de l'épicéa. Le second mécanisme
s'appuie sur deux caractéristiques environnementales, qui jouent un rôle
majeur dans le remplacement ou le maintien du sapin. Premièrement, parmi
les relevés o l'abroutissement du sapin est particulièrement fort,
ceux réalisés dans des peuplements purs d'épicéas
ou mélangés avec du sapin comprennent davantage de jeunes épicéas
que dans les peuplement à dominance de sapin. Ici, l'abroutissement est
favorable à l'épicéa mais ne peut entraner le remplacement
du sapin que si l'épicéa est présent parmi les arbres adultes.
Deuxièmement, le sapin est souvent l'espèce dominante lorsque le
sous étage est dense, recouvrant les semis de son feuillage. Dans cette
situation très ombrageante l'épicéa est limité par
sont caractère héliophile, alors que le sapin est capable de pousser.
De plus, le sous étage joue un rôle dissuasif vis àvis des
ongulés car les sapins sont moins consommés lorsqu'ils sont sous
couvert en comparaison une situation plus dégagée. Dans le but
d'accélérer la croissance des semis de sapin et ainsi limiter la
période sensible à l'abroutissement (jusqu'à 1m50), les forestiers
opèrent souvent par suppression du sous étage et fortes mises en
lumière par des coupes volumineuses, dans des peuplements o l'épicéa
peut être présent. Ces pratiques ont en réalité l'effet
inverse car elles agissent en faveur de l'épicéa. Afin d'obtenir
la régénération du sapin dans un contexte d'abroutissement,
il est impératif d'arrêter les plantations d'épicéas,
de procéder par petites ouvertures répétées de la
canopée, et de maintenir ou favoriser le développement d'un sous
étage. Ces pratiques sont applicables dans le cadre de la futaie irrégulière,
mode de gestion particulièrement adaptée àla hêtraie-sapinière,
surtout en présence de grands herbivores. De plus, ce type de gestion présente
bien d'autres avantages en terme de stabilité et de robustesse de la forêt,
et de conservation de la biodiversité. Observations
ornithologiques dans le secteur de la Maxe- Saint Rémy le 13 fevrier 2004
de 14 à 16h. par Christian Pautrot.
Le temps est calme, le ciel couvert mais lumineux, la température voisine
de 12°C. Le niveau de la nappe est bien remonté dans les sablières
mais n'a pas encore retrouvé sa valeur habituelle.
Sablière
Hergott: 1 grèbe castagneux, 8 grands cormorans, 2 canards colverts, 14
fuligules milouins, 12 fuligules morillons, 4 garrots oeil d'or femelles, 20
foulques macroules, 12 mouettes rieuses, 2 mésanges à longue queue.
Sablières
de Saint Rémy: 34 grèbes huppés, 3 grèbes castagneux,
5 grands cormorans, 3 hérons cendrés, 6 canards colverts, 44 fuligules
milouins, 40 fuligules morillons, 4 femelles et 1 mâle garrots àoeil
d'or, 65 foulques macroules, 180 vanneaux huppés en vol. Plan
d'eau de la Maxe: 4 grèbes huppés, 8 grands cormorans dont l'un
bagué (52R), 1 héron cendré, 6 cygnes tuberculés dont
deux couples dans le grand champ de colza en direction du village de la Maxe,
2 canards colverts, 12 fuligules morillons, 12 foulques macroules, 72 mouettes
rieuses. Héronnière
de la Maxe: 26 hérons cendrés sont perchés dans les nids
ou à proximité. Observations
naturalistes effectuées au bois de Cheuby, commune de Sainte-Barbe (57)
le 29 février 2004 de 10h à 11h30.par Christian Pautrot. Beau
temps, ciel dégagé, température: 0°C, léger vent
d'Est. 2cm de neige tombés la veille et durant la nuit.
Oiseaux: buse variable, pigeon ramier, pic épeiche, pic mar, merle noir,
mésange charbonnière, mésange nonnette, sittelle torchepot,
pinson des arbres, geai des chênes. Mammifères:
1 lièvre d'Europe, 8 chevreuils dont un mâle en velours et un mâle
venant de les perdre ( bois sanguinolants). Traces relevées dans la neige:
merle noir, chevreuil, renard, putois, blaireau. Sortie
ornithologique sur les plans d'eau de la Maxe et Saint Rémy (57) le 18
janvier 2004. Temps gris le matin, plus dégagé l'après-midi.
Température: 6°C le matin, 10°C l'après-midi. Vent du Nord-Ouest.
Niveau de la Moselle haut. celui de l'Etang Hergott n'a pas retrouvé sa
valeur habituelle mais a remonté d'environ 20 cm depuis un mois.
Sablière
Hergott: 5 grèbes huppés, 3 grèbes castagneux, 7 grands cormorans,
3 hérons cendrés, 7 canards colverts, 2 canards chipeaux, 73 fuligules
milouins, 48 fuligules morillons, 1 buse variable, 42 foulques macroules, 14 mouettes
rieuses.
Sablières de Saint Réémy: 53 grèbes huppés,
5 grèbes castagneux, 8 grands cormorans, 3 hérons cendrés,
1 cygne tuberculé, 9 canards colverts, 20 fuligules milouins, 14 fuligules
morillons, 1 garrot sonneur femelle, 52 foulques macroules, 1 martin-pêcheur.
(1 renard).
La Moselle et le plan d'eau de la centrale EDF de la Maxe: 8 grèbes huppés,
12 grands cormorans dont un bagué, 1 héron cendré, 8 cygnes
tuberculés, 2 canards colverts, 4 fuligules milouins, 140 fuligules morillons,
20 foulques macroules, 80 mouettes rieuses, 8 pigeons ramiers, passage de chardonnerets.
Observations
à Sainte-Barbe, bois de Cheuby le 14 mars 2004 10-11h Beau
temps, vent du S-E, température 8°C. 5
buses variables, 34 grues cendrées en deux passages, 4 pigeons ramiers,
pics épeiches et mar, merles noirs, mésanges charbonnières,
bleues et nonnettes, sittelles torchepots, grimpereaux des bois, pinsons des arbres,
geais. 5
sangliers, 5 chevreuils dont deux brocards. Observations
dans le secteur de la Maxe le 13 mars 2004, 14-16h.
Temps clair, légèrement nuageux, température de 10ĦC. Sablière
Hergott à Woippy. 6 grèbes huppés, 4 grands cormorans,
2 cygnes tuberculés, 3 canards colverts, 4 canards chipeaux, 16 fuligules
milouins, 33 fuligules morillons, 6 garrots à oeil d'or dont 2 mâles,
28 foulques macroules, 1 chevalier probablement sylvain ( semble petit et clair
pour être un cul-blanc), 100 vanneaux huppés, 200 mouettes rieuses,
2 pigeons ramiers, cris de pics-verts. Sablières
de St Rémy. 32
grèbes huppés, 3 grèbes castagneux, 5 grands cormorans, 1
héron cendré, 1 cygne tuberculé, 7 canards colverts, 50 fuligules
milouins, 20 fuligules morillons, 1 garrot à oeil d'or femelle, 88 foulques
macroules. Véronique
persicaire et tussilage, pas d'âne en fleurs ainsi que les saules. Compte-rendu
de sortie au Rudemont, commune d'Arnaville (Moselle) le 26 mars 2004
Beau temps, 10 à 15°C selon exposition.
Les plantes fleuries suivantes ont été remarquées : Salix
sp., Stellaria media, Helleborus foetidus, Pulsatilla vulgaris, Erophilia verna,
Lepidium, Saxifraga tridactylites, Potentilla tabernaemontani, Daphne laureola,
Viola canina, Viola arvensis , Cornus mas, Veronica persica, Tussilago farfara,
Senecio vulgaris, Taraxacum officinalis. D'autres
plantes ont fait l'objet de remarques : -lichens
: Xanthoria parietina, Parmelia sulcata, Evernia prunasti, Cladonia sp..
-mousse : Funaria hygrometrica avec sporogones. -fougre
: Athyrium filix-mas -Gymnosperme
: Pinus nigra austriaca. -Angiospermes
: Betula pendula, Alnus glutinosa, Corylus avellana, Quercus petraea, Ilex aquifolium,
Viscum album, Urtica dioica, Cerastium sp, Sedum album, Sanguisorba officinalis,
Rosa canina, Prunus spinosa, Chamaespartium sagittale, Erodium cicutarium, Euphorbia
cyparissias, Ribes sp., Evonymus europaeus, Cornus sanguinea, Ligustrum vulgare,
Plantago lanceolata, Viburnum lantana, Globularia vulgaris, Achillea millefolium,
Cirsium sp., Bromus erectus. Quelques
insectes ont été entrevus : moucherons, papillon.
Le circuit a permis d'observer la faille dans laquelle ont été découvertes
et fouillées des sépultures du Néolithique récent.
Journée
mondiale de la biodiversité le 22 mai 2004 Qualité
des eaux de Gorze à Corny-sur-Moselle
A l'occasion de cette journée dont le thème était "eau, alimentation
et santé humaine", la Société ''Histoire naturelle de la
Moselle a organisé une sortie grand public qui s'est déroulée
à Gorze, à Novéant et à Corny sous la conduite de
C. Pautrot Les participants ont ainsi pu déduire la qualité des
eaux de la présence d'animaux et plantes aquatiques. En effet, certains
êtres sont très sensibles à diverses pollutions et leur présence
dans l'eau est tout-à fait indicatrice de son état. Un arrêt
près de l'aqueduc souterrain sur la route de Novéant à Gorze
a permis de rappeler la localisation des nappes de la région: base du Bajocien,
nappe alluviale de la Moselle et nappe captive du Grès vosgien. Un deuxième
arrêt dans un ruisseau entre Gorze et Ancy a montré une eau pure
avec en particulier des larves de perles, d'éphémères, de
phryganes, de libellules ainsi que des planaires, animaux très sensibles
aux pollutions. A sa confluence avec la Moselle à Novéant, le ruisseau
de Gorze présente une eau de qualité nettement plus médiocre
puisque la variété de la faune y est beaucoup plus faible avec seulement
quelques éponges d'eau douce, Ephydatia fluviatilis, des vers et
des Dreissensia. Il faut dire que ce ruisseau récupère durant
son parcours des quantités notables d'effluents agricoles et citadins qui
ne plairaient guère aux animaux du premier site. La promenade se poursuivit
Corny au bord de la Moselle sur un site repéré par A. Chomard.
Les rives de la rivière sont trompeuses puisqu'on y rencontre une faune
abondante et variée avec notamment des gammares, des sangsues, des gastéropodes
(limnées, paludines) et d'autres évoluant parmi les plantes aquatiques;
Ces rives donnent donc l'illusion d'une eau de bonne qualité mais à
5 mètres du bord, c'en est fini. En effet, l'eau très trouble du
fait d'algues unicellulaires ne permet plus l'installation de plantes aquatiques
ni des animaux qui les consomment. Le développement exagéré
de ces algues planctoniques est dû à la présence dans l'eau
d'une teneur importante en engrais (nitrates et phosphates) et sans doute pesticides
provenant des cultures situées en amont. Seuls survivent alors sur le fond
d'innombrables mollusques envahisseurs tolérants venus d'Afrique et d'Asie:
les corbicules qui ressemblent à de petites palourdes. Ces animaux filtreurs
consomment les algues mais aussi malheureusement de grandes quantités d'oxygène
qui font défaut aux autres espèces. Rares sont les espèces
qui supportent ces conditions. Ainsi donc, l'observation de la faune aquatique
donne une excellente idée de la qualité de l'eau: une grande diversité
est synonyme de bonne qualité donc d'une dépense moindre pour rendre
l'eau potable car n''oublions pas que Metz tire son eau à la fois de la
source des Bouillons à Gorze et de la nappe alluviale de la Moselle et
que la qualité de ces eaux est directement dépendante de la quantité
d'engrais et de pesticides qui sont épandus sur les terres situées
en amont, (sans parler du chlore des salines mais cela est une autre histoire).
Certes, la Moselle est encore belle mais la couleur brun-verdâtre de son
eau laisse un peu perplexe. Sortie
mycologique en fort d'Hmilly le 29/09/04 par Grard TRICHIES BASIDIOMYCOTINA
1.
Agaricomycetideae a.
Boletaceae : Boletus edulis,Leccinum crocipodium. b.
Russulaceae : Lactarius blennius, Lactarius vellereus, Lactarius chrysorrheus,
Russula nigricans, Russula krombholzii, Russula cyanoxantha, Russula pseudointegra,
Russula fageticola, Russula fragilis. c.
Hygrophoraceae : Hygrophorus nemoreus. d.
Pleurotaceae Panellus stypticus e.
Tricholomataceae et Marasmiaceae : Clitocybe gibba, Collybia dryophila, Collybia
peronata, Marasmius alliaceus, Marasmius rotula, Laccaria affinis, Mycena acicula,
Mycena adonis, Mycena galericulata, Mycena inclinata, Mycena polygramma, Mycena
pura, Tricholoma album, Tricholoma saponaceum, Tricholoma sejunctum. f.
Dermolomataceae Oudemansiella radicata. g.
Pluteaceae Pluteus leoninus. h.
Cortinariaceae Hebeloma sinapizans, Hebeloma sacchariolens, Inocybe geophylla,
Inocybe maculata, Cortinarius hinnuleus, Cortinarius joguetii, Cortinarius purpurascens.
i. Crepidotaceae Tubaria conspersa. j.
Strophariaceae Hypholoma fasciculare. k.
Coprinaceae Psathyrella conopilus, Psathyrella lacrymabunda, Psathyrella piluliformis.
l.
Amanitaceae Amanita citrina, Amanita spissa, Amanita phalloides.
m. Agaricaceae Macrolepiota procera 2.
Gasteromycetideae
a. Phallaceae Phallus impudicus. b.
Nidulariaceae Cyathus striatus. c.
Lycoperdaceae Lycoperdon pyriforme. 3.
Aphyllophoromycetideae a.
Clavulinaceae Clavulina cristata. b.
Ramariaceae Ramaria sp. (cf R. aurea), Ramaria stricta. c.
Corticiaceae sensu lato Phlebia tremellosa, Meruliopsis corium, Phlebiella sulphurea.
d.
Steccherinaceae Steccherinum ochraceum, Junghuhnia nitida. e.
Stereaceae Stereum gausapatum, Stereum hirsutum. f.
Thelephoraceae Thelephora penicillata, Tomentella ferruginea.
g. Hydnaceae Hydnum repandum.
h. Fistulinaceae Fistulina hepatica. i.
Ganodermataceae Ganoderma lipsiense. j.
Coriolaceae Postia tephroleuca, Pycnoporus cinnabarinus, Daedalea quercina, Trametes
gibba, Trametes versicolor, Abortiporus biennis. k.
Polyporaceae Polyporus badius. l.
Tremellaceae ( "Heterobasidiomycetes") Tremella mesenterica. m. Exidiaceae ("Heterobasidiomycetes")
Sebacina epigaea. ASCOMYCOTINA
a. Hyaloscyphaceae Arachnopeziza aurata. b.
Nectriaceae Sepedonium chrysospermum (anamorphe d'Apiocrea chrysosperma, parasite
de Xerocomus sp.).
c. Sphaeriaceae Hypoxylon fragiforme, Xylaria hypoxylon. d.
Diatrypaceae Diatrype stigma. e.
Helioticeae Hymenoscyphus fructigenus. Sortie
naturaliste à partir du Col de Lessy, le 23 octobre 2004.
Beau temps sec, vent d'Est, 19 °C. Plantes
à fleurs ( Angiospermes) fleuries : Compagnon blanc, oeillet des chartreux,
oeillet prolifère, capselle bourse-à-pasteur, réséda
jaune, hélianthème vulgaire, trèfle rampant, trèfle
des champs, trèfle hybride, sainfoin cultivé, lotier corniculé,
genêt des teinturiers, luzerne lupuline, lierre grimpant, buplèvre
en faux, carotte sauvage, seseli, vipérine, linaire mineure (Chaenorrhinum
minus), thym serpolet, marjolaine, calament clinopode, brunelle charbonnière,
scabieuse colombaire, campanule fluette, armoise, achillée millefeuille,
centaurée jacée, centaurée scabieuse, verge d'or, crépis
sp., séneçon jacobée, chicorée intybe, Fruits
: Clématite vigne-blanche, berbéris vulgaire, millepertuis perforé,
églantier, églantier rubigineux, ronce, prunellier, aubépine,
alisier blanc, vesce des haies, fusain d'Europe, staphylier, nerprun purgatif,
cornouiller sanguin, chardon-Roland, plantain majeur, troene, armoise, aigremoine
eupatoire, Plantes
ayant fait l'objet d'un commentaire : Herbe aux femmes battues, bouleau verruqueux,
hêtre, châtaignier, chêne pédonculé, saule marsault,
peuplier grisard, orme champêtre, orme des montagnes, euphorbe petit-cyprès,
sedum âcre, pimprenelle sanguisorbe, cerisier de Sainte Lucie, poirier sauvage,
pommier sauvage, cytise aubour, robinier faux acacia, lin sp., géranium
herbe-à-Robert, érable plane, sanicle d'Europe, frêne élevé,
frêne monophylle, lonicera camérisier. Lichens
: Xanthoria parietina, Usnea sp., Parmelia, Ramalina farinacea, Hypogymnia
physodes, Peltigera sp. Champignons
:diverses russules, lactaires dont le sanguin, lycoperdons, petit-gris, agaric
sanguin, clitocybes géotropes, pieds-bleus, bolet granuleux, un plasmode
de myxomycète desséché. Insectes
: Mante religieuse mâle de couleur vert tendre et ocre, cicadelle sp., coccinelle
à sept points et à deux points , Picris rapae ( piéride),
. Mines de microlépidoptères et réactions des plantes à
la présence de larves. mines de Stigmella centifolia sur Rosa
canina , de Phyllonorycter cerasicollela sur Prunus maaleb ,
de Staphylonorycter mespilella sur Sorbus, bédégar
, balai de sorcière sur Pinus. Oiseaux
vus ou entendus : buse variable, bruant jaune, bouvreuil pivoine, mésange
charbonnière, corneille noire. Traces
de vertébrés : daim, chevreuil, sanglier, chat, fouine, pie.
Sortie
ornithologique du samedi 18 décembre 2004.
Elle s'est déroulée sous des cieux cléments par une température
de l'ordre de 5°C et un vent d'ouest soutenu mais beaucoup plus faible que
celui de la tempête des jours précédents. Les quelques participants
ont visité les sablières Hergott maintenant heureusement inaccessibles
la circulation motorisée et dont les abords ne serviront plus de dépotoir
pour les êtres primitifs qui ne savent pas encore qu'un ramassage des ordures
existe dans toutes les agglomérations de la CA2M. Le
cortège habituel des hivernants a pu être observé avec entre
autres grèbes huppés et castagneux, grands cormorans, hérons
cendrés, cygnes tuberculés, colverts, chipeaux, milouins, morillons,
foulques, mouettes rieuses et vanneaux huppés. Quelques espèces
moins communes ont été vues: deux aigrettes blanches, un autour
des palombes, un garrot à oeil d'or, un chevalier probablement guignette,
ce qui est étonnant à cette saison, un martin-pêcheur et un
chevreuil. Le niveau toujours fort bas de l'eau a permis de trouver sur les rives
dégagées de nombreuses coquilles de bivalves: unios et anodontes.
La sablière de St-Rémy accueille toujours une belle variété
d'espèces de même qu'un étang proche du barrage d'Argancy
où quelques goélands cendrés se préparaient à
passer la nuit parmi les mouettes. Des observations très intéressantes
donc mais pas d'espèces océaniques rares qu'il est parfois possible
de rencontrer très loin à l'intérieur du continent après
les grandes tempêtes. La période de gel relativement courte n'a pas
permis non plus l'afflux de grandes quantités d'oiseaux puisqu'environ
un millier d'individus seulement a été vu. Ce secteur nord de l'agglomération
messine constitue une zone privilégiée pour l'avifaune tant nicheuse
qu'hivernante du fait que l'homme n'y intervient pratiquement pas. Malheureusement,
certains politiciens pensent que cette zone devrait être "valorisée"
en y créant une "usine à tourisme vert" où pourraient s'ébattre
les citadins désireux de s'aérer sur des parcours flêchés
sans risquer de croiser des "bêtes sauvages". Les Sociétés
savantes et les associations de protection de l'environnement doivent rester vigilantes
afin que cet ensemble de milieux d'une riche biodiversité ne soit pas sacrifié
sur l'autel de la rentabilité mais devienne plutôt un sanctuaire
de nature authentique aux portes de Metz-ville verte.
Observations
sur les plans d'eau au nord de Metz, Janvier et fvrier 2005 Sablière
Hergott de Woippy-Tilly, plan d'eau de la centrale de La Maxe, sablières
de Saint-Rémy, Moselle de Malroy au barrage d'Argancy. Ces observations
ont été faites les 22 et 29 janvier, 5, 12, 19, 24 et 26 février
2005. Le temps était beau, froid et sec sauf le 12 février où
le vent soufflait du S-W en tempête avec pluie persistante. La couverture
neigeuse est devenue importante en février avec un refroidissement constant
entraînant le gel total des sablières à la fin du mois. Outre
les passereaux habituels ont été visibles les anatidés et
autres "oiseaux d'eau" suivants (chiffres minimum et maximum approximatifs): 5-56
grèbes huppés, 0-3 grèbes castagneux, 0-1 grèbe jougris,
4-110 grands cormorans, 3-6 hérons cendrés, 4-33 cygnes tuberculés,
6-8 colverts, 2-9 chipeaux, 0-3 siffleurs, 0-2 sarcelles d'hiver, 0-8 nettes rousses,
100-210 milouins, 50-180 morillons, 3-11 garrots à oeil d'or, 0-8 harles
piettes, 250-720 foulques, 0-1 vanneau hupp, 15-60 mouettes rieuses, 1 martin-pêcheur.
A
noter la parade nuptiale des garrots à oeil d'or sur la sablière
de St Rémy le 19 février. Quelques espèces moins communes:
2 oies d'Egypte le 19 février et une oie cendrée à la Maxe
le 26 février. Depuis les fortes chutes de neige, une troupe de 20 à
30 cygnes tuberculés stationne en plein champ au sud des serres de la Maxe;
c'est dans ce même secteur qu'ont ete vues les trois oies. Observations
complémentaires le 6 mars 2005. Beau temps ensoleillé avec quelques
passages nuageux; vent du nord, température voisine de - 2°C. couverture
neigeuse de 10 à 15cm. Une bande d'une vingtaine de mètres d'eau
libre au S-W de la sablière de St Rémy gelée: forte concentration
de foulques à la limite de la glace: environ 400. 6 grèbes huppés,
1 grand cormoran, 1 héron cendré, 12 cygnes tuberculés, 1
canard colvert, 2 canards chipeaux, 3 fuligules milouins, 1 femelle nette rousse,
4 couples de garrots à oeil d'or, 1 couple de harles piettes; à
proximité, 1 pic vert, 1 bouvreuil mâle, mésanges variées.
Sur
la Moselle, entre le plan d'eau de la centrale EDF et le barrage d'Argancy: 10
grèbes huppés, 2 grèbes castagneux, 6 grands cormorans, 1
héron cendré, 2 canards colverts, 100 fuligules milouins, 120 fuligules
morillons, 100 foulques, 40 mouettes rieuses. Dans la plaine entre la Maxe et
les serres: 47 cygnes tuberculés et environ 700 alouettes des champs essayant
de trouver leur pitance sous la neige. Sortie
ornithologique du mercredi 21 décembre 2005 dans la région de l'Etang
de Lindre. Une
dizaine de personnes ont suivi cette sortie sous un temps gris et maussade, la
temprature avoisinant 0ĦC. Michel HIRTZ responsable de la gestion naturaliste
du Domaine de Lindre qui appartient au Dpartement nous a accueilli sur la digue
de lĠEtang de Lindre actuellement en assec et nous a expliqué les travaux
en cours. L'eutrophisation accélérée observée depuis
quelques années et qui se manifestait notamment par un développement
de cyanobactéries de plus en plus prcoce (fin juin), rendait indispensable
cette opération qui permet lĠoxydation dĠune partie de la matière
organique en surplus. Des travaux de réfection de la digue et des déversoirs
ainsi que la création de quelques hauts-fonds ont également été
entrepris, ces derniers devraient permettre une augmentation de la biodiversit
dj considrable de cet ensemble. Aprs le repas pris au Relai de chasse de Mulcey.
Le groupe se dirigea vers l'étang de Videlange puis celui des Moines, actuellement
vidé. Outre les hrons cendrés et rares grands cormorans habituels
furent observés 4 grandes aigrettes, 130 colverts et 34 sarcelles d'hiver.
Le trajet de Videlange Zommange par Alteville permit d'observer par deux fois
l'épervier. L'étang de Zommange ne montra que quelques foulques,
colverts et milouinsÊ; par contre celui du Lansquenet fut plus généreux,
avec 5 garrots oeil d'or et une grande aigrette. Le retour dans une pénombre
envahissante fur survolé un instant par un faucon pélerin qui couronna
agréablement la journée La quantité relativement faible d'individus
observés est probablement à mettre en relation avec l'assec de l'étang
de Lindre. Sans doute les concentations plus importantes se sont-elles déplacées
vers les autres grands étangs du Stock et de Gondrexange. Sortie
mycologique en fort dĠHmilly le 28 septembre 2005 Liste
des espces observes par Grard TRICHIES
Abortiporus biennis (Bull.) Singer. Bisporella
citrina (BatschÊ: Fr) Korf et S. E. Carp..
Bjerkandera adusta (Willd.) P. Karst.
Cerioporiopsis gilvescens (Bres.) Domanski. Chlorociboria
aeruginascens (Nyl.) Kanouse ex Ramamurthi, Korf et Batra. Clavulina
cristata (Fr.) J. Schrt. Clitopilus
prunulus (Scop.Ê:Fr.) Qul.. Collybia
butyracea (Bull. : Fr.) P.Kumm.. Collybia
dryophila (Bull. : Fr.) P. Kumm.. Collybia
fusipes (Bull. :Fr.) Qul.. Daedaleopsis
confragosa (Balton) J. Schrt.. Gloeophyllum
abietinum (Bull.) P. Karst.. Henningsomyces
candidus (Pers.) Kuntze. Hydnum
repandum L.. Hymenochaete
rubiginosa (Schrad.) Lv.. Hyphoderma
cremeoalbum, (Hhn. et Litsch.) Jlich.
Hyphodontia alutaria (Burt) J. Erikss.. Hyphodontia
nespor, (Bres.) J. Erikss. et Hjortst.. Hypholoma
fasciculare (Huds.Ê: Fr.) P. Kumm.. Hypocrea
citrina (Pers. : Fr.) Fr.. Hypocrea
subpurpurea Doi.. Hypoxylon
fragiforme (Pers. : Fr.) Kickx. Hypoxylon
multiforme (Fr.Ê: Fr.) Fr.. Inocybe
geophylla (Fr.Ê: Fr.) P. Kumm.. Laccaria
affinis (Singer) Bon. Lenzites
betulina (L.) Fr.. Macrolepiota
procera (Scop.Ê: Fr.) Singer. Macrolepiota
rickenii (Velen.) Bellu et Lanzoni. Marasmiellus
ramealis (Bull.Ê: Fr.) Singer. Meruliopsis
corium (Pers.) Ginns. Mycena
rosea (Bull.) Gramberg. Mycena
stylobates (Pers. : Fr.) P. Kumm.. Nectria
peziza (Tode.) Fr.. Perenniporia
medulla-panis (Jacq.) Donk. Phellinus
robustus (P. Karst.) Bourdot et Galzin. Pluteus
cervinus (Schaeff.Ê: Fr.) P. Kumm..
Pluteus romellii (Britzelm.) Sacc.. Piptoporus
betulinus (Bull.) P. Karst.. Postia
styptica (Pers.) Jlich. Schizopora
paradoxa (Schrad.: Fr.) Donk. Scleroderma
citrinum Pers..
Scopuloides rimosa (Cooke) Jlich. Steccherinum
ochraceum (Pers.) Gray. Stereum
hirsutum (Willd.) Gray. Tomentella
bryophila (Pers.) M. J. Larsen. Trametes
gibbosa (Pers.) Fr.. Trametes
versicolor (L.) Lloyd. Trechispora
farinacea (Pers.) Liberta. Trechispora
mollusca (Pers.) Liberta. Russula
olivacea (Schaeff.) Pers.. Xylaria
hypoxylon (L.Ê: Fr.) Grev.. Compte-rendu
de la sortie ornithologique du 19 février 2006 par Christian Pautrot. Cette
sortie a permis aux membres fort peu nombreux, (sans doute en raison de la crainte
de contracter la grippe aviaireÊ?) dĠobserver une bonne variété
dĠespèces hivernantes sous un soleil peu généreux mais toutefois
présent. Le niveau des étangs récemment dégelés
était bien remonté grâce aux fortes pluies de la veille. La
sablière Hergott de Woippy recélait la plus grande concentration
malgré la prsence de quelques pêcheurs clandestins sur la rive estÊ:
150 fuligules milouins et quelques centaines de foulques macroules formaient le
fond du tableau, agrémenté par des colverts, chipeaux, siffleurs,
sarcelles d'hiver, nettes rousses, garrots à oeil d'or, grèbes huppés
et autres cormorans huppés. Un renard de lĠannée précédente
eut la bonne idée de se promener devant l'objectif d'une longue-vue, inspectant
la rive opposée aux observateurs. D' importantes concentrations de pigeons
ramiers survolaient les lieux et les envols et atterrissages répétés
de cygnes tuberculés en parade nuptiale étaient très impressionnants
mais moins toutefois que la blancheur immaculée de leur plumage quand ailes
écartées, ils poursuivaient une femelle de leur assiduité.
La grande sablière de Saint-Rémy était malheureusement dérangée
par des pêcheurs en barque et de nombreux oiseaux s'étaient réfugiés
dans la cornée ouestÊ; aucune rareté n'a pu être observée
et seules les espèces les plus tolérantes se montraient en quantité
notableÊ: grèbes huppés, milouins, morillons et foulques. Près
du barrage d'Argancy, la Moselle en crue roulant des eaux chargées de limons
et de débris variés ne permettait pas aux oiseaux de s'y reposer,
contrairement à un étang voisin où les espèces habituelles
étaient visibles ainsi qu'un groupe de grèbes castagneux.. Parc
de la Seille à METZ - 21 avril 2006 
Discrètes
beautés du Parc de la Seille. La
nature s'éveille enfin comme ont pu le constater une vingtaine de personnes
qui ont répondu à l'invitation de la Société d'Histoire
naturelle de la Moselle pour une promenade botanique au parc de la Seille. Cette
sortie fut pour elles lĠoccasion de faire connaissance avec une foule de petites
plantes fleurs souvent discrètes qui sĠépanouissent dans les plates-bandes
épargnées par les tondeuses et les pioches des jardiniersÊ: des
plantes vernales telles la minuscule drave printanière, lĠéclatant
populage des marais, sorte de gros bouton dĠor des lieux humides, des plantes
rudérales avides de nitrates en qui les jardiniers voient des concurrentes
déloyalesÊ: mourons, lamiers et autres géraniums. Ces "fleurettes"
ont t appréciées des botanistes en herbe après que les
membres de la SHNM en aient fait observer les parties intimes puisque ce sont
ces parties qui sont à lĠorigine des classifications depuis que Linnéé
a imposé ses idées au XVIIIe siècle. Ces humbles fleurs aux
noms souvent énigmatiques ou évocateurs telles les véroniques,
bourses-à-pasteur, herbe-à-Robert, réveille-matin ou autre
verge dĠor méritaient bien une petite visite. Divers
oiseaux ont élu domicile dans le havre de paix que constitue le parc de
la Seille tels les colverts et poules dĠeau fort peu farouches, un cygne sur son
nid et des hérons à la pêche alors que les grenouilles vertes
tenaient des conciliabules assourdissants. Cette sortie naturaliste prouve si
besoin était quĠil est inutile de beaucoup sĠéloigner du centre-ville
pour prendre un bain de nature Metz. La
Société dĠHistoire naturelle de la Moselle organise péériodiquement
des sorties sur des thmes variés auxquelles le public peut prendre partÊ;
Les annonces sont faites dans la presse locale et sur le site de la Socité.
Liste
des plantes fleuries observes lors de la sortie au parc de la Seille
Polygonaces
: Renouée des oiseaux, Polygonum aviculare Caryophyllacées
: Ceraiste commun, Cerastium fontanum. Mouron des oiseaux, Stellaria
media Renonculacées
: Populage des marais, Caltha palustris Crucifères
: Cardamine hérissée, Cardamina hirsuta. Cardamine des prés
Cardamina pratensis. Drave printanière. Erophila verna. Capselle
bourse-à-pasteur, Capsella bursa-pastoris. Cresson de fontaine.
Roripa nasturtium-aquaticum Saxifragacées
: Saxifrage tridactyle, Saxifraga tridactylites Géraniacées
: Géranium à feuilles molles, Geranium molle Euphorbiacées
: Euphorbe réveille-matin, Euphorbia helioscopia Rubiacées
: Gaillet gratteron, Galium aparine Labiées
: Lamier pourpre, Lamium purpureum Scrophulariacées
: Véronique de Perse, Veronica persica Plantaginacées
: Plantain lancéolé, Plantago lanceolata. Plantain à
larges feuilles, Plantago major Composées
: Matricaire inodore, Matricaria inodora. Pissenlit dent-de-lion, Taraxacum
officinale Joncacées
: Jonc piquant Joncus acutus Excursion
dans lĠEifel oriental. 25 mai 2006 
7
heures du matin, place du Roi Georges Metz. Le ciel est plombÊ; quelques gouttes
parses sur les vitres des vhicules des retardataires qui se garent. TiendraÊ?
Tiendra pasÊ? Les participants ont sans doute prvu des tenues de pluieÉ Souhaitons
quĠils nĠaient pas sĠen servir. Quelques minutes plus tard, le bus dmarre,
suivi dĠune voiture occupe par des archologues. La pluie sĠessaye, deci-del
, tantt une petite bruine, tantt des gouttes volumineuses qui font douter de
la russite de lĠexcursion. Le pare-brise fl est irrmdiablement inond et
on se console parfois en remarquant que la partie soumise aux essuie-glaces ne
se recharge pas toujours aussi vite en eau. Trier est dpasse. Sur lĠEifel, les
nuages sĠclaircissent un peu. Les gouttes sĠestompent, lĠespoir renatÊ; mme
un morceau de ciel bleu 11h, faisant cho un halo lumineux 2h. Arrt de
convenance sur lĠaire de Eltztal. Nous sommes dans les temps. Finalement, ce nĠest
pas un trajet si long, mme 100km/h. JĠai commenc la leon dans le bus, profitant
du micro. Bien le confort moderne, a conomise les cordes vocales et permet de
gagner un peu de temps pour les explications. Quelques documents circulentÊ; qui
le voudra sĠen imprgnera. La voiture des Strasbourgeois nous rejoint. le convoi
est au complet. La pluie a cess. Un chocolat 2,30E et nous nous brouons en
direction des volcans. Reprage
Mendig dont lĠaccs est toujours problmatique si lĠon ne veut pas se
retrouver Koblentz ou Aachen en se trompant de bretelle. Le mur de ponce est
bien visible, un peu sombre aujourdĠhui mais sĠil ne pleut pas, a ira. Les sombres
volcans boiss environnants contemplent lĠair navr leur collgue ventr au Wingertsberg
qui nĠa plus de Berg que le nom. Le col franchi, le Maria-Laach sĠtale
dans toute sa splendeur, cern par la fort refltant un ciel devenu gris-clair,
comme il y a 12000 ans. Toujours cette ide obsdante que tout cela sĠest
fait en trois jours. Puissance de la Nature... LĠabbaye tonne quand elle apparat
presque sans prvenir au dtour dĠun hallier. Toujours aussi surprenante dans
son cadre champtre, elle arrache des paroles dĠadmiration des voyageurs. Je parle
peut-tre tropÉ Ne vaut-il pas mieux laisser les passagers se faire eux-mmes
une opinion plutt que de leur imposer la mienne. Il est des lieux o lĠEsprit
se passe de commentaires. La descente dans le Brohtal est lĠoccasion de nouveaux
commentaires sur lĠampleur de lĠruption. QuĠont pens les savants gologues des
temps anciens quand ils ont compris quoi correspondait cet ensembleÊ? Etait-il
rest quelquechose dans la mmoire collective des descendants des spectateurs
du cataclysme. Belle surprise quand revenant sur les lieux, ils se sont trouvs
face un chaudron inconnu dans un paysage lunaire.gris cendreux. Beau spectacle
en vrit. Genre Saint-Helens mais en moins tourment. LĠEifel nĠest pas les Rocheuses.
Retrouver
lĠembranchement qui mne au Herschenberg. La voie ferre est bien utile.
La carrire apparat sur fond de ciel menaant. Pourtant, la vue est assez dgage
vers le sud. Premier dbarquement. Monte vers le cratre sous quelques gouttes
qui nĠinsistent pas. Heureusement, les scories ne collent pas aux pieds. Le bleu
turquoise de lĠtang surprend et lĠon se perd en tentatives dĠexplications. LĠimmense
foule des excursionnistes qui sĠtale sur le chemin tonne pour qui est coutumier
des sorties confidentielles de la Socit. Quel succsÊ! Et mme pas de quoi dplier
les parapluies. Les curieux se dispersent, lĠun ramassant un caillou, lĠautre
contemplant le spectacle impressionnant du front de taille chamarr, lĠautre cassant,
lĠautre perplexe et tentant de rassembler ses souvenirs scolaires ou universitaires
pour y rattacher ce quĠil voit l. Le mgaphone tente en vain de rallier les troupes
pour leur exposer les renseignements que jĠai pu glaner. CĠest la chasse aux phlogopites
rutilantes, aux bizarres minraux verts que Bernard identifie comme tant des
pidotes, aux pyroxnes et autres zolites. Toujours cette
impressionnante ide que tout cela a pu se faire en seulement quelques semaines
comme il y a quelques annes en Islande. Les couleurs sont jolies, chaudes avec
ces roux et oranges varis sous le noir profond. Pas grand chose de consistant
dans tout celaÊ: un dyke de mlilitite et cĠest tout. Tout le reste, cĠest du
granulat prt lĠemploi. Dommage pour le Berg dont il ne restera rien dans quelques
annes si aucune mesure de protection nĠest prise. Triste sort que celui de la
Nature, mme dans ses plus beaux atours quand le profit est en vue. LĠheure
tourneÊ; il faut battre le rappel et la cohorte abandonne regret le site pour
se diriger vers les cieux de la spiritualit ou des marchands du temple, cĠest
selonÉ LĠinvitable parking payant qui a au moins le mrite dĠviter lĠinvasion
sauvage du site par des vhicules encombrantsÉ Quelques mots sur les dimensions
de la caldeira, les missions de gaz, les diatomes et autres curiosits
avant que les touristes ne sĠgayent parmi les vnrables btiments de lĠabbaye
et des constructions annexes. LĠabbatiale tonne par son tat de fracheur, comme
cĠest le cas du reste dans tous les lieux de culte allemands qui bnficient dĠune
restauration permanente sauf pour ceux quĠon laisse volontairement lĠtat de
ruines romantiques. La librairie bien achalande est envahie par les amateurs
tandis que les prvoyants se restaurent, le djeuner devant tre trs tardif.
Dpart quelque peu retard, mon chronomtrage nĠayant pas prvu que tout se passerait
si bien. Finalement, je devrais presser un peu moins mes troupes si obissantes.
Retour
Mendig, direction la carrire abandonne de ÇÊbasalteÊÈ. Partout, le
long des proprits la roche noire taille, brute ou scie, avec parfois des formes
dĠun got douteux destines montrer le savoir-faire des artisans qui se succdent
l depuis des sicles. Il faut la trouver et la mriter cette carrire. On longe
au dbut une clture qui spare le chemin dĠune profonde carrire en activit,
puis on quitte le chemin principal pour prendre un sentier puis une trace qui
sĠenfonce parmi les buissons avant de plonger par un sentier de chvres glissant
jusquĠau ventre du cratre anthropique. Les normes colonnes prismatiques un peu
ondules constituent lĠancien front de taille maintenant en partie envahi par
la vgtation. Quelques explications et la foule est lche (elle nĠavait dĠailleurs
pas attendu) la recherche du caillou original, du minral, de la structure ou
dĠautre chose, selon lĠintrt du moment. Les archologues touchent du doigt la
roche quĠils ont parfois trouve sur les sites lorrains quĠils tudient. Le site
est propice aux escalades et explorations en tous genres, aussi, la densit des
amateurs nĠest-elle jamais trs importante. Untel cherche le contact entre la
coule de basalte, en fait une phonolite et le loess coinc sous les projections
du Maria Laach, tel autre disparat dans une galerie, dĠautres ramassent des chantillons,
font de la botanique ou discutent tout simplement de choses et dĠautres sous un
ciel particulirement clment. Outre les prismes gants, lĠintrt de la
carrire rside dans le fait quĠelle fut galement exploite en souterrain dĠo
ces trous bants qui maillent le front de taille. La surprise est garantie quand
le quidam passant par une ouverture de taille humaine se retrouve quelques mtres
plus loin dans une vaste salle dont le plafond est une mosaque gante de bases
de prismes maintenus par Dieu sait quel prodige et des souvenirs rouills dĠagrafes
de fer. Surtout, pas de bruit, pas de chocs inconsidrs Une teinte jaune verdtre
due des algues rappelle que la vie est l, mme dans ces endroits peu hospitaliersÊ;
mais avec de lĠair, de lĠhumidit et un zeste de lumire, cela suffit amplement.
La plus belle salle que lĠon dcouvre vers lĠouest aprs un parcours pique parmi
de gros blocs pars dans une quasi-obscurit est claire de manire surnaturelle,
du moins quand on la dcouvre, par une lumire diffuse et blafarde provenant dĠun
orifice qui la met en relation avec le fond de la carrire. Une grande impressionÉ
La remonte prcde par le rappel toujours peu efficace quand lĠintrt est suprieur
lĠappel du ventre se fait sans problme. La taille impressionnante des blocs
abandonns sur le palier suprieur lors de la fermeture du site laisse perplexe
et lĠon se demande de quels moyens disposaient les carriers de lĠpoque. On retrouve
lĠimposant monolithe qui marque lĠentre de lĠexploitation et qui a servi de panneau
dĠexpression pour des tagueurs aux opinions trs divergentes. Signe des temps,
raccourci des extrmes qui occupent le devant de la scne, cachant la majorit
dcidment toujours aussi silencieuse. LĠessentiel
de la foule se prcipite sans en avoir lĠair vers le Vulkan-Brauhaus pendant que
quelques uns sĠattardent dans les dblais dĠune autre carrire la recherche
fconde dĠchantillons dĠautres types. Le restaurant-brasserie est install au-dessus
de caves tailles dans la coule de basalte o fermente 30 mtres sous terre,
le mot qui donnera la Vulkan-Bier. LĠimmense salle est envahie par une non moins
immense foule de convives mais on a heureusement laiss un certain nombre de tables
notre intention. Les excursionnistes se rpartissent par affinit et le plus
difficile commence, cĠest--dire comprendre, commander et se faire servir dans
des temps raisonnables. Vulkan-Bier nuageuse et Weisswein coulent flot, aidant
la descente des Schnitzel, tagliatelles vgtales et autres salaisons et salades.
Deux heures plus tard, glaces ou cafs absorbs, la note est rgle et les troupes
repartent vers de nouvelles dcouvertes. Retrouver
le chemin de la carrire de bims ne prsente plus de difficults pour qui
a reconnu le parcours. Le ciel est toujours clment, tout va bien. Aprs un chemin
pierreux et cahotant, le bus nous abandonne prs dĠun no-cratre ouvert dans
lĠex-volcan du Wingertsberg. Une certaine impression de fouillis ou de chantier,
ce qui est ma foi normal sur un chantierÊ: un peu de tout partoutÊ: engins, trmies,
outils varis, baraque de chantier, blocs abandonns, tas de granulats anciens
et modernes, matriels humains en tout genre. Du point de vue gologique, cĠest
plutt pire avec de la roche compacte, des scories, des bims, des couleurs varies,
peut-tre des loess et en arrire plan, la falaise. Une petite explication sĠimpose
et une vieille hampe de bouillon-blanc fera la baguette pour montrer les sites
sur le vestige de la carte pargn par mon chat, ceux qui suivent mes sorties
gologiques comprendront. Un aperu sur le front de taille amnag et nous voici
devant la muraille, impressionnant tmoignage de la plus catastrophique ruption
volcanique du Quaternaire, aprs peut-tre celle de la valle des 10 000 fumes
en Alaska au dbut du XXe sicle. Le discours ne peut rendre lĠimpression quĠprouvent
ceux qui saventÊ; 350ĦC au dbut, plus de 700ĦC la fin, 5km3 de magma, un panache
de plusieurs dizaines de km de hauteur, une centaine de mtres de dpts subsistant
aprs 12000 ans dĠrosion, nues ardentes, coules pyroclastiques, lutte
du magma et de lĠeau, chape cendreuse recouvrant des dizaines de km2, une caldeira
de 2km2, le tout en trois jours. Et au milieu de la grisaille de la dsolation,
lĠazur des cristaux dĠhayne... Note dĠespoir parmi la dsolation, un peu
comme les pilobes sur les cendres du St-Helens. La chasse aux cristaux sĠorganise
et cĠest qui trouvera les plus belles haynes. Certes, elles sont belles mais
les vagues de cendres de la partie suprieure du front font un peu froid dans
le dos. La toute puissance de la NatureÉ Le temps nous est compt et cĠest bien
dommage car le front de taille fuit vers le nord, dans les profondeurs dĠune fouille
qui double la puissance encore visible de la coule. CĠest dantesque. Partout,
les chercheurs cherchent, affutant leur regard pour trouver la raretÊ; on en
oublierait presque de parler de la ponce, cette fantastique cume de lave
qui a sans doute cr une espce dĠembcle sur le Rhin durant une longue priode
aprs lĠruption. Question
rmanenteÊ: et maintenantÊ? Oui, cĠest encore anormalement chaud, Moho nĠest pas
loin, les ondes lĠont dit, et les sources hydrothermales aussiÉ Pas encore,Éplus
tard, peut-tre. Les excursionnistes ne sont dcidment pas enclins quitter
des lieux aussi prestigieuxÉDe lourds nuages menaants venus par lĠouest grande
vitesse acclrent le rembarquement. Une pluie battante nous raccompagne jusquĠ
Metz. Le Ciel fut dcidment bien clment avec nous. Un
lichen rarissime... DermatocarponÊminiatum
L. trouv par G. Trichis Mantenach au Luxembourg
 Prolifration
de cyanobactries (efflorescence) surÊune sablireÊde Woippy le 15 fvrier 2007 Anabaena
flos aquae 

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