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Fondée en 1835

Complexe municipal du sablon, 48, rue Saint Bernard, 57000 Metz

Observations naturalistes (cliquez sur le sujet sélectionné)

sortie REMILLY 2011

Sortie Vosges 2011

PIERRE KIEFFER : Notes

Prolifération de cyanobactéries (efflorescence) surÊune sablireÊde Woippy le 15 février 2007

Février 2007 : un lichen rarissime..et des cyanophycées

Excursion dans l'Eifel oriental. 25 mai 2006

Parc de la Seille à METZ - 21 avril 2006

Des zones humides humides méconnues : les mardelles . Cas du Bischwald - Alexandre Knochel - et Eubranchipus grubei (Michiel Loeffler- mai 2006

Compte-rendu de la sortie ornithologique du 19 février 2006

Sortie mycologique en forêt d'Hémilly le 28 septembre 2005

Sortie ornithologique du mercredi 21 décembre 2005 dans la région de l'Etang de Lindre

Sortie botanique au Parc de la Seille à METZ à lĠoccasion de la journŽe de la biodiversité - 21 mai 2005

Société Lorraine d'Entomologie. Sortie en commun avec la SHNM àAilly-sur-Meuse et Lérouville. 25 juin 2005. Direction Laurent GODE.

Sortie dans le parc des rochers et tourbières des Vosges du Nord le 8 mai 2005

Observations sur les plans d'eau au nord de Metz, Janvier et fŽvrier 2005

Sortie ornithologique du samedi 18 décembre 2004

Bilan sur les 100 premières stations de l'Amphipode stygobie Niphargus découvertes dans le département de la Moselle

Sortie naturaliste à partir du Col de Lessy, le 23 octobre 2004.

Sortie mycologique en forêt d'Hémilly le 29/09/04 par Gérard TRICHIES

Qualité des eaux de Gorze à Corny-sur-Moselle, le 22 mai 2004 (Journée internationale de la biodiversité)

Compte-rendu de sortie au Rudemont, commune d'Arnaville (Moselle) le 26 mars 2004

Observations dans le secteur de la Maxe le 13 mars 2004

Observations à Sainte-Barbe, bois de Cheuby le 14 mars 2004

Observations naturalistes effectuées au bois de Cheuby, commune de Sainte-Barbe (57) le 29 février 2004

Sortie ornithologique sur les plans d'eau de la Maxe et Saint Rémy (57) le 18 janvier 2004.

Sortie avec la Société Lorraine d'entomologie le 28 juin 2003 dans le bois de Befey, près de Vigy (Moselle).par Christian Pautrot.

Observations ornithologiques dans le secteur de la Maxe- Saint Rémy. le 13 février 2004

"Flore et végétation des pelouses sèches des collines calcaires sous-vosgiennes du Haut-Rhin" par Nicolas PAX.

" IMPACT A MOYEN TERME DES GRANDS HERBIVORES SAUVAGES SUR LE RENOUVELLEMENT DE LA HETRAIE-SAPINIERE DES HAUTES VOSGES " par Patricia Heuzé, LBFE, Université de Metz

Flore et végétation des pelouses sèches des collines calcaires sous-vosgiennes du Haut-Rhin

Nicolas PAX

 

Les collines calcaires alsaciennes de la région de Rouffach-Westhalten au sud de Colmar sont connues depuis fort longtemps pour leur biodiversité autant animale que végétale. Menacées de tout temps par l'avancée des vignobles, ces collines ont pu se maintenir dans leur biodiversité jusqu'à nos jours par une longue tradition de pastoralisme par le biais des bergers et de leurs troupeaux d'ovins. Protégé par des organismes de protection de la nature depuis 1965, certaines collines ou des parties de celles-ci ont été acquises par le conservatoire des sites alsaciens tandis que d'autres devraient être ou sont déjà intégrées au programme Natura 2000. Si la guerre fait encore rage entre les viticulteurs et les associations d'écologistes décidées à empêcher coûte que coûte l'installation de tout cm2 de vigne sur ces collines magiques comme on les appelle là-bas, on pourrait dans le futur envisager plus sereinement l'avenir de ces 160 ha de pelouses sèches remarquables qui selon le professeur Zoller de l'Université de Bâle constituent la plus grande diversité de végétation sèche de toute l'Europe centrale. Les collines calcaires de cette région dont l'altitude varie de 200 à 500 m sont surtout constituées de calcaire dur et de conglomérat côtiers du Tertiaire avec une intercalation de quelques marnes du Keuper et du Lias. Ces collines sont au nombre de quatre:

- Le Strangenberg est probablement la plus riche floristiquement.

- Le Bollenberg avec ses 2,750 km de long sur 1,5 km de large est la plus connue et la plus vaste. - Le Zinnkoepfle ou Sonnenkoepfle est la troisième colline au versant sud très encaissé et thermophile parallèle au Strangenberg.

- Le Bickenberg ou Bickeberg est la quatrième colline la plus excentrée par rapport aux trois autres. C'est aussi la plus haute (505 m d'altitude).

C'est aussi la seule dont l'essentiel du mésobromion est constitué de prairies de fauche parcourues par des bovins. Les orchidophiles connaissent bien le Bickenberg car c'est au pied de cette colline que se trouve la seule station alsacienne gravement menacée d'orchis pâle (Orchis pallescens). La moyenne des précipitations de cette région est plus faible que dans le reste de l'Alsace (450 à 500 mm d'eau par an contre 2100 mm d'eau par an pour les Hautes Vosges). Grâce au microclimat local chaud et sec caractéristique de la région de Colmar, une végétation subméditerranéenne et substeppique a pu se maintenir jusqu'à nos jours dans ces collines. Bon nombre d'espèces végétales patrimoniales très localisées pour le Haut Rhin et le Bas Rhin poussent uniquement dans cette zone. Les groupements végétaux que l'on peut rencontrer dans de tels milieux sont riches en espèces colorées attractives et en espèces beaucoup plus rares passant facilement inaperçues. C'est le xérobromion (pelouses sèches à Bromus erctus, le brôme dressé) qui constitue le groupement le plus riche. Il est le domaine des orchidées mais aussi d'une infinité d'autres plantes très localisées comme le scille automnal (Scilla autumnalis), la véronique en épi (Veronica spicata), l'aster amelle (Aster amellus) ou l'aster linosyris (Aster linosyris). Des espèces patrimoniales en limite nord de répartition comme l'armoise camphrée (Artemisia alba) fleurissent vers la fin de l'été dans ce type de milieu. D'autres plantes sont bioindicatrices de milieux de pierriers à dalles calcaires affleurant. Ce sont des espèces très thermophiles supportant peu la concurrence végétale et souvent crassulescentes. C'est le royaume des orpins (Sedum album, Sedum acre, Sedum sexangulare) mais aussi de petites annuelles comme l'alysson à calice persistant (Alyssum calycinum) ou de vivaces naines comme la potentille des sables (Potentilla arenaria) ou la potentille cendrée (Potentilla cinerea). C'est dans le groupement des ourlets thermophiles précédant les fruticées à amélanchier à feuilles ovales, rosiers et sorbiers que se localise la plus belle plante de toutes ces collines: il s'agit de la fraxinelle (Dictamnus albus) qui colonise par milliers de pieds ces ruptures de pente en présence des non moins colorés géraniums sanguins (Geranium sanguineum) et rosiers pimprenelles (Rosa pimpinellifolia).Le gaillet glauque (Gallium glaucum) et l'aspérule des teinturiers (Asperula tinctoria) viennent compléter ce tableau idyllique. Les friticées thermophiles riches en arbustes épineux sont le domaine des jeunes sorbiers (Sorbus aria, torminalis, domestica et latifolia). Les rochers et versants abrupts exposés au sud hébergent des espèces remarquables telles l'alsine faciculée (Minuartia fastigiata) ou l'hornungie des pierres (Hutchinsia petraea) toutes deux inconnues en Lorraine et très localisées dans cette région d'Alsace. Enfin, les multiples milieux secondaires tels que les vignobles, les bords de chemins, les vieux murets qui parsèment ces collines permettent d'observer de nombreuses adventices ainsi que des annuelles, des bisannuelles et des bulbeuses (Isatis tinctoria, Muscarineglectum, Tulipa silvestris, Crepis nemausensis, Calepina irregularis, Peucedanum alsaticum...). Conclusion: si certaines plantes comme la violette des rochers (Viola rupestris), le plumet (Stipa pennata) ou l'arabette auriculée (Arabis auriculata) n'ont pu être retrouvées sur le terrain car elles ont probablement disparu suite à l'embroussaillement de certaines zones rocheuses des pentes les plus abruptes de ces collines, on peut tout de même constater que la majorité des espèces décrites du temps des botanistes alsaciens ISSLER et WALTER au début du 20ème siècle ont pu se maintenir sur ces collines et se reproduisent encore à l'aube du IIIème millénaire dans les mêmes sites prospectés par ces auteurs il y a cent ans. Les collines de Rouffach de valeur internationale sont certainement mieux conservées que les rieds d'Alsace qui se sont réduits comme peau de chagrin au cours du 20ème siècle au profit de la culture du mais. Ceux-ci ne subsistent plus que sous forme de quelques lambeaux de zones humides préservés in extremis au prix de gros efforts. Espérons que les collines du Strangenberg, du Bollenberg, du Zinnkoepfle et du Bickenberg puissent avoir encore un long avenir devant elles pour exprimer toute leur biodiversité. Le professeur Roland CARBIENER considère d'ailleurs que les biocénoses des collines calcaires du Haut-Rhin sont au moins aussi prestigieuses que les vignobles alsaciens, la gestion de ces milieux étant d'autant plus maitrisable que les collines ont une longue histoire d'utilisation extensive.

 

Sortie avec la Société Lorraine d'entomologie le 28 juin 2003 dans le bois de Befey, près de Vigy (Moselle) par Christian Pautrot.

Beau temps un peu voilé après longue période de sécheresse. Départ de Gondreville à 10h20. Descente sur Befey par la route forestière quittant la D3 aux Blanches Raies. Stationnement sur la placette à l'arrivée à Befey. Chemin vers l'Est jusqu'au ruisseau puis descente en rive gauche du ruisseau jusqu'à la Fne Charlemagne. Beau temps aujourd'hui, le ciel est bleu, les oiseaux chantent, les moustiques aussi. Prêle géante, frênaie, Scabieuse ( écailles non piquantes entre les fleurs du capitule), taon chrysops ( yeux rouges, ailes tachetées de noir). Velia = sortes de petits gerris plus trapus qui marchent sur l'eau alors que les gerris se tiennent sur les 4 pattes extrêmes et rament avec les intermédiaires. Larves d'éphémères ( 1 ou 2 ans de vie larvaire). Marnes grises à gris-vert clair du Keuper supérieur environ 10m en dessous du grès rhétien.

Banc de grès assez cohérent pour servir de pierre de taille. Scolopendres. Phallus impudicus, Terriers de blaireaux. Alisier torminal. ( la viorne obier a des nectaires au sommet du pétiole).

Au niveau du confluent avec le rau venant des Cent Jours, triton ponctué ( roux quand il passe en vie purement terrestre), psoque (ailes membraneuses en toit et longues antennes).

Dans le pré au-dessus, en rive droite, sureau yèble ( odorant), Callopteryx virgo ( ailes uniformément bleu-foncé alors que C. splendens a les ailes mi-incolores, mi-bleues), cétoine dorée, petites punaises. Source diffuse = limnocrène ( une source franche est rhéocrène). Parties du ruisseau: sous la source = hypocrénon; ruisseau rapide sur gravier = rhytron; ruisseau calme de plaine = potamon. Fontaine Charlemagne. Au griffon, deux packs de bière, un Niphargus et des gammares.

Classe de CM de Woippy préparant un barbecue et une course d'orientation. Un instituteur est collègue de Mme Courtois.

Dans le Rau Charlemagne entre le pré et le champ de prêles géantes et de valérianes situé à l'Ouest : Lysimaques nummulaires. Milieu riche: planaires ( crénobia), gammares, larves de trichoptères (phryganes, ailes poilues non brillantes à la bino), plécoptères ( perles, 2 cerques à l'abdomen), éphémères ( Bétys, 3 cerques à l'abdomen et branchies abdominales),coléoptères hélodidés, larves de dixidés ( voisin des chironomes).

Sentier partant de la Fontaine vers l'Est.

Sable rhétien, milieu sec. Dianthus armeria, mélampyre des prés, Epilobium parviflorum. Ruisseau venant des Cent Jours: Electrogéna = éphémère à larve aplatie collée sous les pierres en eau courante. Sirex.

Abbaye de Villers Bettnach.

Déjeûner sur la digue de l'Etang des Moines. Hutte de rats musqués, foulques. Agrion puella. Mâle à abdomen annelé bleu et noir, femmelle à abdomen vert; accouplés, en tandem et à la ponte. Le mâle se tient fixé verticalement à sa femelle quand elle pond. Isenura elegans n'a que l'extrémité de l'abdomen bleue. Anax imperator, cordulie bronzée, libellula dépressa. Alisma plantain d'eau, morelle, Typha, utriculaire en fleurs ( TTB), gaillet palustre. Epeire fasciée sur sa toile mangeant un agrion.( toile avec étroite bande verticale en zig-zag).

Bois au sud de l'étang, à la recherche de Cordulegaster Niveau de sources ponctué de plaques de balsamines. Les zones les plus humides envahies de prêles géantes. Premier contact, dispersion, retour par sentier L. Fontaine du Loup. 4 captures de Cordulegaster bidentée. Dorine à feuilles opposées.

Dans le bassin, larves de salamandres: (grosse tête, queue tachetée). Retour par le ruisseau en contrebas à l'Est. Ail des ours, sycomores, nombreuses larves de salamandres. Libellula quadrimaculata.

IMPACT A MOYEN TERME DES GRANDS HERBIVORES SAUVAGES SUR LE RENOUVELLEMENT DE LA HETRAIE-SAPINIERE DES HAUTES VOSGES " par Patricia Heuzé, Ingénieur de recherche au LBFE (Laboratoire de Biodiversité et Fonctionnement des Ecosystèmes) de l'Université de Metz - 18 décembre 2003 ˆ la SHNM

Comme beaucoup d'endroits en Europe, la forêt vosgienne a connu de nombreux changements au cours des deux derniers siècles. Premièrement, dès le début du 19éme, la sylviculture a massivement remplacé les espèces locales feuillues par quelques espèces de conifères ˆ croissance rapide via des plantations à grande échelle. D'importantes surfaces de hêtraie-sapinière, la principale formation forestière des Hautes Vosges, ont ainsi été transformées en peuplements artificiels de résineux. Deuxièmement, la gestion de la faune a contribué ˆ l'extinction des grands prédateurs carnivores tels le loup, et plus récemment à l'augmentation très rapide des populations d'ongulés. Une telle évolution a profondément modifié les interactions entre la flore et la faune, notamment entre le sapin et les cervidés. En effet, il semble que le sapin soit actuellement en régression dans les Vosges car fortement consommé par les cerfs et chevreuils en hiver, et remplacé par l'épicéa, espèce nettement moins sollicitée. L'objectif du travail résumé ici était de déterminer si l'épicéa se substitue effectivement au sapin en relation avec l'activité alimentaire des grands herbivores, et de spécifier le rôle d'un certain nombre de facteurs environnementaux impliqués dans les interactions faune-flore. L'étude s'appuie sur la comparaison de trois ensembles de forêts réparties sur 760 km2, se distinguant par l'histoire des populations de cervidés : 1) faible niveau des populations depuis des décennies, 2) populations importantes avec des difficultés de régénération du sapin depuis une quinzaine d'années, 3) populations importantes avec des difficultés de régénération depuis une trentaine d'années. Au total 556 relevés ont été réalisés dans des peuplements comparables du point de vue de l'altitude, l'exposition, la station forestière, la composition du peuplement mature, le degré de fermeture du peuplement, et du traitement sylvicole. Les résultats montrent que le remplacement du sapin par l'épicéa dans les forêts 2) et 3) est une réalité locale, fortement modulée par deux types de mécanismes, l'un s'appuyant directement sur l'intensité de l'abroutissement, l'autre sur des caractéristiques environnementales particulières. Le premier est bien illustré par le rôle de l'exposition du versant. Les semis de sapins exposés sud sont davantage abroutis que sur les autres versants et poussent difficilement au delˆ de 30 cm, alors que l'épicéa est particulièrement abondant. Cela reflète l'utilisation hivernale de leur habitat par les cervidés qui recherchent la chaleur du soleil et une nourriture plus accessible car dégagée de la neige. Cette forte fréquentation entra”ne la surconsommation du sapin favorisant le développement de l'épicéa. Le second mécanisme s'appuie sur deux caractéristiques environnementales, qui jouent un rôle majeur dans le remplacement ou le maintien du sapin. Premièrement, parmi les relevés o l'abroutissement du sapin est particulièrement fort, ceux réalisés dans des peuplements purs d'épicéas ou mélangés avec du sapin comprennent davantage de jeunes épicéas que dans les peuplement à dominance de sapin. Ici, l'abroutissement est favorable à l'épicéa mais ne peut entra”ner le remplacement du sapin que si l'épicéa est présent parmi les arbres adultes. Deuxièmement, le sapin est souvent l'espèce dominante lorsque le sous étage est dense, recouvrant les semis de son feuillage. Dans cette situation très ombrageante l'épicéa est limité par sont caractère héliophile, alors que le sapin est capable de pousser. De plus, le sous étage joue un rôle dissuasif vis àvis des ongulés car les sapins sont moins consommés lorsqu'ils sont sous couvert en comparaison ˆ une situation plus dégagée. Dans le but d'accélérer la croissance des semis de sapin et ainsi limiter la période sensible à l'abroutissement (jusqu'à 1m50), les forestiers opèrent souvent par suppression du sous étage et fortes mises en lumière par des coupes volumineuses, dans des peuplements o l'épicéa peut être présent. Ces pratiques ont en réalité l'effet inverse car elles agissent en faveur de l'épicéa. Afin d'obtenir la régénération du sapin dans un contexte d'abroutissement, il est impératif d'arrêter les plantations d'épicéas, de procéder par petites ouvertures répétées de la canopée, et de maintenir ou favoriser le développement d'un sous étage. Ces pratiques sont applicables dans le cadre de la futaie irrégulière, mode de gestion particulièrement adaptée àla hêtraie-sapinière, surtout en présence de grands herbivores. De plus, ce type de gestion présente bien d'autres avantages en terme de stabilité et de robustesse de la forêt, et de conservation de la biodiversité.

 

Observations ornithologiques dans le secteur de la Maxe- Saint Rémy le 13 fevrier 2004 de 14 à 16h. par Christian Pautrot.

Le temps est calme, le ciel couvert mais lumineux, la température voisine de 12°C. Le niveau de la nappe est bien remonté dans les sablières mais n'a pas encore retrouvé sa valeur habituelle.

Sablière Hergott: 1 grèbe castagneux, 8 grands cormorans, 2 canards colverts, 14 fuligules milouins, 12 fuligules morillons, 4 garrots ˆ oeil d'or femelles, 20 foulques macroules, 12 mouettes rieuses, 2 mésanges à longue queue.

Sablières de Saint Rémy: 34 grèbes huppés, 3 grèbes castagneux, 5 grands cormorans, 3 hérons cendrés, 6 canards colverts, 44 fuligules milouins, 40 fuligules morillons, 4 femelles et 1 mâle garrots àoeil d'or, 65 foulques macroules, 180 vanneaux huppés en vol.

Plan d'eau de la Maxe: 4 grèbes huppés, 8 grands cormorans dont l'un bagué (52R), 1 héron cendré, 6 cygnes tuberculés dont deux couples dans le grand champ de colza en direction du village de la Maxe, 2 canards colverts, 12 fuligules morillons, 12 foulques macroules, 72 mouettes rieuses.

Héronnière de la Maxe: 26 hérons cendrés sont perchés dans les nids ou à proximité.

 

Observations naturalistes effectuées au bois de Cheuby, commune de Sainte-Barbe (57) le 29 février 2004 de 10h à 11h30.par Christian Pautrot.

Beau temps, ciel dégagé, température: 0°C, léger vent d'Est. 2cm de neige tombés la veille et durant la nuit.

Oiseaux: buse variable, pigeon ramier, pic épeiche, pic mar, merle noir, mésange charbonnière, mésange nonnette, sittelle torchepot, pinson des arbres, geai des chênes.

Mammifères: 1 lièvre d'Europe, 8 chevreuils dont un mâle en velours et un mâle venant de les perdre ( bois sanguinolants). Traces relevées dans la neige: merle noir, chevreuil, renard, putois, blaireau.

Sortie ornithologique sur les plans d'eau de la Maxe et Saint Rémy (57) le 18 janvier 2004. Temps gris le matin, plus dégagé l'après-midi. Température: 6°C le matin, 10°C l'après-midi. Vent du Nord-Ouest. Niveau de la Moselle haut. celui de l'Etang Hergott n'a pas retrouvé sa valeur habituelle mais a remonté d'environ 20 cm depuis un mois.

Sablière Hergott: 5 grèbes huppés, 3 grèbes castagneux, 7 grands cormorans, 3 hérons cendrés, 7 canards colverts, 2 canards chipeaux, 73 fuligules milouins, 48 fuligules morillons, 1 buse variable, 42 foulques macroules, 14 mouettes rieuses.

Sablières de Saint Réémy: 53 grèbes huppés, 5 grèbes castagneux, 8 grands cormorans, 3 hérons cendrés, 1 cygne tuberculé, 9 canards colverts, 20 fuligules milouins, 14 fuligules morillons, 1 garrot sonneur femelle, 52 foulques macroules, 1 martin-pêcheur. (1 renard).

La Moselle et le plan d'eau de la centrale EDF de la Maxe: 8 grèbes huppés, 12 grands cormorans dont un bagué, 1 héron cendré, 8 cygnes tuberculés, 2 canards colverts, 4 fuligules milouins, 140 fuligules morillons, 20 foulques macroules, 80 mouettes rieuses, 8 pigeons ramiers, passage de chardonnerets.

Observations à Sainte-Barbe, bois de Cheuby le 14 mars 2004 10-11h

Beau temps, vent du S-E, température 8°C.

5 buses variables, 34 grues cendrées en deux passages, 4 pigeons ramiers, pics épeiches et mar, merles noirs, mésanges charbonnières, bleues et nonnettes, sittelles torchepots, grimpereaux des bois, pinsons des arbres, geais.

5 sangliers, 5 chevreuils dont deux brocards.

Observations dans le secteur de la Maxe le 13 mars 2004, 14-16h.

Temps clair, légèrement nuageux, température de 10ĦC.

Sablière Hergott à Woippy. 6 grèbes huppés, 4 grands cormorans, 2 cygnes tuberculés, 3 canards colverts, 4 canards chipeaux, 16 fuligules milouins, 33 fuligules morillons, 6 garrots à oeil d'or dont 2 mâles, 28 foulques macroules, 1 chevalier probablement sylvain ( semble petit et clair pour être un cul-blanc), 100 vanneaux huppés, 200 mouettes rieuses, 2 pigeons ramiers, cris de pics-verts.

Sablières de St Rémy.

32 grèbes huppés, 3 grèbes castagneux, 5 grands cormorans, 1 héron cendré, 1 cygne tuberculé, 7 canards colverts, 50 fuligules milouins, 20 fuligules morillons, 1 garrot à oeil d'or femelle, 88 foulques macroules.

Véronique persicaire et tussilage, pas d'âne en fleurs ainsi que les saules.

 

Compte-rendu de sortie au Rudemont, commune d'Arnaville (Moselle) le 26 mars 2004

Beau temps, 10 à 15°C selon exposition.

Les plantes fleuries suivantes ont été remarquées : Salix sp., Stellaria media, Helleborus foetidus, Pulsatilla vulgaris, Erophilia verna, Lepidium, Saxifraga tridactylites, Potentilla tabernaemontani, Daphne laureola, Viola canina, Viola arvensis , Cornus mas, Veronica persica, Tussilago farfara, Senecio vulgaris, Taraxacum officinalis.

D'autres plantes ont fait l'objet de remarques :

-lichens : Xanthoria parietina, Parmelia sulcata, Evernia prunasti, Cladonia sp..

-mousse : Funaria hygrometrica avec sporogones.

-fougre : Athyrium filix-mas

-Gymnosperme : Pinus nigra austriaca.

-Angiospermes : Betula pendula, Alnus glutinosa, Corylus avellana, Quercus petraea, Ilex aquifolium, Viscum album, Urtica dioica, Cerastium sp, Sedum album, Sanguisorba officinalis, Rosa canina, Prunus spinosa, Chamaespartium sagittale, Erodium cicutarium, Euphorbia cyparissias, Ribes sp., Evonymus europaeus, Cornus sanguinea, Ligustrum vulgare, Plantago lanceolata, Viburnum lantana, Globularia vulgaris, Achillea millefolium, Cirsium sp., Bromus erectus.

Quelques insectes ont été entrevus : moucherons, papillon.

Le circuit a permis d'observer la faille dans laquelle ont été découvertes et fouillées des sépultures du Néolithique récent.

 

Journée mondiale de la biodiversité le 22 mai 2004

Qualité des eaux de Gorze à Corny-sur-Moselle

A l'occasion de cette journée dont le thème était "eau, alimentation et santé humaine", la Société ''Histoire naturelle de la Moselle a organisé une sortie grand public qui s'est déroulée à Gorze, à Novéant et à Corny sous la conduite de C. Pautrot Les participants ont ainsi pu déduire la qualité des eaux de la présence d'animaux et plantes aquatiques. En effet, certains êtres sont très sensibles à diverses pollutions et leur présence dans l'eau est tout-à fait indicatrice de son état. Un arrêt près de l'aqueduc souterrain sur la route de Novéant à Gorze a permis de rappeler la localisation des nappes de la région: base du Bajocien, nappe alluviale de la Moselle et nappe captive du Grès vosgien. Un deuxième arrêt dans un ruisseau entre Gorze et Ancy a montré une eau pure avec en particulier des larves de perles, d'éphémères, de phryganes, de libellules ainsi que des planaires, animaux très sensibles aux pollutions. A sa confluence avec la Moselle à Novéant, le ruisseau de Gorze présente une eau de qualité nettement plus médiocre puisque la variété de la faune y est beaucoup plus faible avec seulement quelques éponges d'eau douce, Ephydatia fluviatilis, des vers et des Dreissensia. Il faut dire que ce ruisseau récupère durant son parcours des quantités notables d'effluents agricoles et citadins qui ne plairaient guère aux animaux du premier site. La promenade se poursuivit ˆ Corny au bord de la Moselle sur un site repéré par A. Chomard. Les rives de la rivière sont trompeuses puisqu'on y rencontre une faune abondante et variée avec notamment des gammares, des sangsues, des gastéropodes (limnées, paludines) et d'autres évoluant parmi les plantes aquatiques; Ces rives donnent donc l'illusion d'une eau de bonne qualité mais à 5 mètres du bord, c'en est fini. En effet, l'eau très trouble du fait d'algues unicellulaires ne permet plus l'installation de plantes aquatiques ni des animaux qui les consomment. Le développement exagéré de ces algues planctoniques est dû à la présence dans l'eau d'une teneur importante en engrais (nitrates et phosphates) et sans doute pesticides provenant des cultures situées en amont. Seuls survivent alors sur le fond d'innombrables mollusques envahisseurs tolérants venus d'Afrique et d'Asie: les corbicules qui ressemblent à de petites palourdes. Ces animaux filtreurs consomment les algues mais aussi malheureusement de grandes quantités d'oxygène qui font défaut aux autres espèces. Rares sont les espèces qui supportent ces conditions. Ainsi donc, l'observation de la faune aquatique donne une excellente idée de la qualité de l'eau: une grande diversité est synonyme de bonne qualité donc d'une dépense moindre pour rendre l'eau potable car n''oublions pas que Metz tire son eau à la fois de la source des Bouillons à Gorze et de la nappe alluviale de la Moselle et que la qualité de ces eaux est directement dépendante de la quantité d'engrais et de pesticides qui sont épandus sur les terres situées en amont, (sans parler du chlore des salines mais cela est une autre histoire). Certes, la Moselle est encore belle mais la couleur brun-verdâtre de son eau laisse un peu perplexe.

 

Sortie mycologique en fort d'HŽmilly le 29/09/04 par GŽrard TRICHIES

BASIDIOMYCOTINA

1. Agaricomycetideae

a. Boletaceae : Boletus edulis,Leccinum crocipodium.

b. Russulaceae : Lactarius blennius, Lactarius vellereus, Lactarius chrysorrheus, Russula nigricans, Russula krombholzii, Russula cyanoxantha, Russula pseudointegra, Russula fageticola, Russula fragilis.

c. Hygrophoraceae : Hygrophorus nemoreus.

d. Pleurotaceae Panellus stypticus

e. Tricholomataceae et Marasmiaceae : Clitocybe gibba, Collybia dryophila, Collybia peronata, Marasmius alliaceus, Marasmius rotula, Laccaria affinis, Mycena acicula, Mycena adonis, Mycena galericulata, Mycena inclinata, Mycena polygramma, Mycena pura, Tricholoma album, Tricholoma saponaceum, Tricholoma sejunctum.

f. Dermolomataceae Oudemansiella radicata.

g. Pluteaceae Pluteus leoninus.

h. Cortinariaceae Hebeloma sinapizans, Hebeloma sacchariolens, Inocybe geophylla, Inocybe maculata, Cortinarius hinnuleus, Cortinarius joguetii, Cortinarius purpurascens.

i. Crepidotaceae Tubaria conspersa.

j. Strophariaceae Hypholoma fasciculare.

k. Coprinaceae Psathyrella conopilus, Psathyrella lacrymabunda, Psathyrella piluliformis.

l. Amanitaceae Amanita citrina, Amanita spissa, Amanita phalloides.

m. Agaricaceae Macrolepiota procera

2. Gasteromycetideae

a. Phallaceae Phallus impudicus.

b. Nidulariaceae Cyathus striatus.

c. Lycoperdaceae Lycoperdon pyriforme.

3. Aphyllophoromycetideae

a. Clavulinaceae Clavulina cristata.

b. Ramariaceae Ramaria sp. (cf R. aurea), Ramaria stricta.

c. Corticiaceae sensu lato Phlebia tremellosa, Meruliopsis corium, Phlebiella sulphurea.

d. Steccherinaceae Steccherinum ochraceum, Junghuhnia nitida.

e. Stereaceae Stereum gausapatum, Stereum hirsutum.

f. Thelephoraceae Thelephora penicillata, Tomentella ferruginea.

g. Hydnaceae Hydnum repandum.

h. Fistulinaceae Fistulina hepatica.

i. Ganodermataceae Ganoderma lipsiense.

j. Coriolaceae Postia tephroleuca, Pycnoporus cinnabarinus, Daedalea quercina, Trametes gibba, Trametes versicolor, Abortiporus biennis.

k. Polyporaceae Polyporus badius.

l. Tremellaceae ( "Heterobasidiomycetes") Tremella mesenterica. m. Exidiaceae ("Heterobasidiomycetes") Sebacina epigaea.

ASCOMYCOTINA

a. Hyaloscyphaceae Arachnopeziza aurata.

b. Nectriaceae Sepedonium chrysospermum (anamorphe d'Apiocrea chrysosperma, parasite de Xerocomus sp.).

c. Sphaeriaceae Hypoxylon fragiforme, Xylaria hypoxylon.

d. Diatrypaceae Diatrype stigma.

e. Helioticeae Hymenoscyphus fructigenus.

 

Sortie naturaliste à partir du Col de Lessy, le 23 octobre 2004.

Beau temps sec, vent d'Est, 19 °C.

Plantes à fleurs ( Angiospermes) fleuries : Compagnon blanc, oeillet des chartreux, oeillet prolifère, capselle bourse-à-pasteur, réséda jaune, hélianthème vulgaire, trèfle rampant, trèfle des champs, trèfle hybride, sainfoin cultivé, lotier corniculé, genêt des teinturiers, luzerne lupuline, lierre grimpant, buplèvre en faux, carotte sauvage, seseli, vipérine, linaire mineure (Chaenorrhinum minus), thym serpolet, marjolaine, calament clinopode, brunelle charbonnière, scabieuse colombaire, campanule fluette, armoise, achillée millefeuille, centaurée jacée, centaurée scabieuse, verge d'or, crépis sp., séneçon jacobée, chicorée intybe,

Fruits : Clématite vigne-blanche, berbéris vulgaire, millepertuis perforé, églantier, églantier rubigineux, ronce, prunellier, aubépine, alisier blanc, vesce des haies, fusain d'Europe, staphylier, nerprun purgatif, cornouiller sanguin, chardon-Roland, plantain majeur, troene, armoise, aigremoine eupatoire,

Plantes ayant fait l'objet d'un commentaire : Herbe aux femmes battues, bouleau verruqueux, hêtre, châtaignier, chêne pédonculé, saule marsault, peuplier grisard, orme champêtre, orme des montagnes, euphorbe petit-cyprès, sedum âcre, pimprenelle sanguisorbe, cerisier de Sainte Lucie, poirier sauvage, pommier sauvage, cytise aubour, robinier faux acacia, lin sp., géranium herbe-à-Robert, érable plane, sanicle d'Europe, frêne élevé, frêne monophylle, lonicera camérisier.

Lichens : Xanthoria parietina, Usnea sp., Parmelia, Ramalina farinacea, Hypogymnia physodes, Peltigera sp.

Champignons :diverses russules, lactaires dont le sanguin, lycoperdons, petit-gris, agaric sanguin, clitocybes géotropes, pieds-bleus, bolet granuleux, un plasmode de myxomycète desséché.

Insectes : Mante religieuse mâle de couleur vert tendre et ocre, cicadelle sp., coccinelle à sept points et à deux points , Picris rapae ( piéride), . Mines de microlépidoptères et réactions des plantes à la présence de larves. mines de Stigmella centifolia sur Rosa canina , de Phyllonorycter cerasicollela sur Prunus maaleb , de Staphylonorycter mespilella sur Sorbus, bédégar , balai de sorcière sur Pinus.

Oiseaux vus ou entendus : buse variable, bruant jaune, bouvreuil pivoine, mésange charbonnière, corneille noire.

Traces de vertébrés : daim, chevreuil, sanglier, chat, fouine, pie.

 

Sortie ornithologique du samedi 18 décembre 2004.

Elle s'est déroulée sous des cieux cléments par une température de l'ordre de 5°C et un vent d'ouest soutenu mais beaucoup plus faible que celui de la tempête des jours précédents. Les quelques participants ont visité les sablières Hergott maintenant heureusement inaccessibles ˆ la circulation motorisée et dont les abords ne serviront plus de dépotoir pour les êtres primitifs qui ne savent pas encore qu'un ramassage des ordures existe dans toutes les agglomérations de la CA2M.

Le cortège habituel des hivernants a pu être observé avec entre autres grèbes huppés et castagneux, grands cormorans, hérons cendrés, cygnes tuberculés, colverts, chipeaux, milouins, morillons, foulques, mouettes rieuses et vanneaux huppés. Quelques espèces moins communes ont été vues: deux aigrettes blanches, un autour des palombes, un garrot à oeil d'or, un chevalier probablement guignette, ce qui est étonnant à cette saison, un martin-pêcheur et un chevreuil. Le niveau toujours fort bas de l'eau a permis de trouver sur les rives dégagées de nombreuses coquilles de bivalves: unios et anodontes. La sablière de St-Rémy accueille toujours une belle variété d'espèces de même qu'un étang proche du barrage d'Argancy où quelques goélands cendrés se préparaient à passer la nuit parmi les mouettes. Des observations très intéressantes donc mais pas d'espèces océaniques rares qu'il est parfois possible de rencontrer très loin à l'intérieur du continent après les grandes tempêtes. La période de gel relativement courte n'a pas permis non plus l'afflux de grandes quantités d'oiseaux puisqu'environ un millier d'individus seulement a été vu. Ce secteur nord de l'agglomération messine constitue une zone privilégiée pour l'avifaune tant nicheuse qu'hivernante du fait que l'homme n'y intervient pratiquement pas. Malheureusement, certains politiciens pensent que cette zone devrait être "valorisée" en y créant une "usine à tourisme vert" où pourraient s'ébattre les citadins désireux de s'aérer sur des parcours flêchés sans risquer de croiser des "bêtes sauvages". Les Sociétés savantes et les associations de protection de l'environnement doivent rester vigilantes afin que cet ensemble de milieux d'une riche biodiversité ne soit pas sacrifié sur l'autel de la rentabilité mais devienne plutôt un sanctuaire de nature authentique aux portes de Metz-ville verte.

 

Observations sur les plans d'eau au nord de Metz, Janvier et fŽvrier 2005

Sablière Hergott de Woippy-Tilly, plan d'eau de la centrale de La Maxe, sablières de Saint-Rémy, Moselle de Malroy au barrage d'Argancy. Ces observations ont été faites les 22 et 29 janvier, 5, 12, 19, 24 et 26 février 2005. Le temps était beau, froid et sec sauf le 12 février où le vent soufflait du S-W en tempête avec pluie persistante. La couverture neigeuse est devenue importante en février avec un refroidissement constant entraînant le gel total des sablières à la fin du mois.

Outre les passereaux habituels ont été visibles les anatidés et autres "oiseaux d'eau" suivants (chiffres minimum et maximum approximatifs): 5-56 grèbes huppés, 0-3 grèbes castagneux, 0-1 grèbe jougris, 4-110 grands cormorans, 3-6 hérons cendrés, 4-33 cygnes tuberculés, 6-8 colverts, 2-9 chipeaux, 0-3 siffleurs, 0-2 sarcelles d'hiver, 0-8 nettes rousses, 100-210 milouins, 50-180 morillons, 3-11 garrots à oeil d'or, 0-8 harles piettes, 250-720 foulques, 0-1 vanneau huppŽ, 15-60 mouettes rieuses, 1 martin-pêcheur.

A noter la parade nuptiale des garrots à oeil d'or sur la sablière de St Rémy le 19 février. Quelques espèces moins communes: 2 oies d'Egypte le 19 février et une oie cendrée à la Maxe le 26 février. Depuis les fortes chutes de neige, une troupe de 20 à 30 cygnes tuberculés stationne en plein champ au sud des serres de la Maxe; c'est dans ce même secteur qu'ont ete vues les trois oies.

Observations complémentaires le 6 mars 2005. Beau temps ensoleillé avec quelques passages nuageux; vent du nord, température voisine de - 2°C. couverture neigeuse de 10 à 15cm. Une bande d'une vingtaine de mètres d'eau libre au S-W de la sablière de St Rémy gelée: forte concentration de foulques à la limite de la glace: environ 400. 6 grèbes huppés, 1 grand cormoran, 1 héron cendré, 12 cygnes tuberculés, 1 canard colvert, 2 canards chipeaux, 3 fuligules milouins, 1 femelle nette rousse, 4 couples de garrots à oeil d'or, 1 couple de harles piettes; à proximité, 1 pic vert, 1 bouvreuil mâle, mésanges variées.

Sur la Moselle, entre le plan d'eau de la centrale EDF et le barrage d'Argancy: 10 grèbes huppés, 2 grèbes castagneux, 6 grands cormorans, 1 héron cendré, 2 canards colverts, 100 fuligules milouins, 120 fuligules morillons, 100 foulques, 40 mouettes rieuses. Dans la plaine entre la Maxe et les serres: 47 cygnes tuberculés et environ 700 alouettes des champs essayant de trouver leur pitance sous la neige.

 

 

Sortie ornithologique du mercredi 21 décembre 2005 dans la région de l'Etang de Lindre.

Une dizaine de personnes ont suivi cette sortie sous un temps gris et maussade, la tempŽrature avoisinant 0ĦC. Michel HIRTZ responsable de la gestion naturaliste du Domaine de Lindre qui appartient au DŽpartement nous a accueilli sur la digue de lĠEtang de Lindre actuellement en assec et nous a expliqué les travaux en cours. L'eutrophisation accélérée observée depuis quelques années et qui se manifestait notamment par un développement de cyanobactéries de plus en plus prŽcoce (fin juin), rendait indispensable cette opération qui permet lĠoxydation dĠune partie de la matière organique en surplus. Des travaux de réfection de la digue et des déversoirs ainsi que la création de quelques hauts-fonds ont également été entrepris, ces derniers devraient permettre une augmentation de la biodiversitŽ dŽjˆ considŽrable de cet ensemble. Aprs le repas pris au Relai de chasse de Mulcey. Le groupe se dirigea vers l'étang de Videlange puis celui des Moines, actuellement vidé. Outre les hŽrons cendrés et rares grands cormorans habituels furent observés 4 grandes aigrettes, 130 colverts et 34 sarcelles d'hiver. Le trajet de Videlange ˆ Zommange par Alteville permit d'observer par deux fois l'épervier. L'étang de Zommange ne montra que quelques foulques, colverts et milouinsÊ; par contre celui du Lansquenet fut plus généreux, avec 5 garrots ˆ oeil d'or et une grande aigrette. Le retour dans une pénombre envahissante fur survolé un instant par un faucon pélerin qui couronna agréablement la journée La quantité relativement faible d'individus observés est probablement à mettre en relation avec l'assec de l'étang de Lindre. Sans doute les concentations plus importantes se sont-elles déplacées vers les autres grands étangs du Stock et de Gondrexange.

 

Sortie mycologique en fort dĠHŽmilly le 28 septembre 2005

Liste des espces observŽes par GŽrard TRICHIES

Abortiporus biennis (Bull.) Singer.

Bisporella citrina (BatschÊ: Fr) Korf et S. E. Carp..

Bjerkandera adusta (Willd.) P. Karst.

Cerioporiopsis gilvescens (Bres.) Domanski.

Chlorociboria aeruginascens (Nyl.) Kanouse ex Ramamurthi, Korf et Batra.

Clavulina cristata (Fr.) J. Schršt.

Clitopilus prunulus (Scop.Ê:Fr.) QuŽl..

Collybia butyracea (Bull. : Fr.) P.Kumm..

Collybia dryophila (Bull. : Fr.) P. Kumm..

Collybia fusipes (Bull. :Fr.) QuŽl..

Daedaleopsis confragosa (Balton) J. Schršt..

Gloeophyllum abietinum (Bull.) P. Karst..

Henningsomyces candidus (Pers.) Kuntze.

Hydnum repandum L..

Hymenochaete rubiginosa (Schrad.) LŽv..

Hyphoderma cremeoalbum, (Hšhn. et Litsch.) JŸlich.

Hyphodontia alutaria (Burt) J. Erikss..

Hyphodontia nespor, (Bres.) J. Erikss. et Hjortst..

Hypholoma fasciculare (Huds.Ê: Fr.) P. Kumm..

Hypocrea citrina (Pers. : Fr.) Fr..

Hypocrea subpurpurea Doi..

Hypoxylon fragiforme (Pers. : Fr.) Kickx.

Hypoxylon multiforme (Fr.Ê: Fr.) Fr..

Inocybe geophylla (Fr.Ê: Fr.) P. Kumm..

Laccaria affinis (Singer) Bon.

Lenzites betulina (L.) Fr..

Macrolepiota procera (Scop.Ê: Fr.) Singer.

Macrolepiota rickenii (Velen.) Bellu et Lanzoni.

Marasmiellus ramealis (Bull.Ê: Fr.) Singer.

Meruliopsis corium (Pers.) Ginns.

Mycena rosea (Bull.) Gramberg.

Mycena stylobates (Pers. : Fr.) P. Kumm..

Nectria peziza (Tode.) Fr..

Perenniporia medulla-panis (Jacq.) Donk.

Phellinus robustus (P. Karst.) Bourdot et Galzin.

Pluteus cervinus (Schaeff.Ê: Fr.) P. Kumm..

Pluteus romellii (Britzelm.) Sacc..

Piptoporus betulinus (Bull.) P. Karst..

Postia styptica (Pers.) JŸlich.

Schizopora paradoxa (Schrad.: Fr.) Donk.

Scleroderma citrinum Pers..

Scopuloides rimosa (Cooke) JŸlich.

Steccherinum ochraceum (Pers.) Gray.

Stereum hirsutum (Willd.) Gray.

Tomentella bryophila (Pers.) M. J. Larsen.

Trametes gibbosa (Pers.) Fr..

Trametes versicolor (L.) Lloyd.

Trechispora farinacea (Pers.) Liberta.

Trechispora mollusca (Pers.) Liberta.

Russula olivacea (Schaeff.) Pers..

Xylaria hypoxylon (L.Ê: Fr.) Grev..

 

Compte-rendu de la sortie ornithologique du 19 février 2006 par Christian Pautrot.

Cette sortie a permis aux membres fort peu nombreux, (sans doute en raison de la crainte de contracter la grippe aviaireÊ?) dĠobserver une bonne variété dĠespèces hivernantes sous un soleil peu généreux mais toutefois présent. Le niveau des étangs récemment dégelés était bien remonté grâce aux fortes pluies de la veille. La sablière Hergott de Woippy recélait la plus grande concentration malgré la prŽsence de quelques pêcheurs clandestins sur la rive estÊ: 150 fuligules milouins et quelques centaines de foulques macroules formaient le fond du tableau, agrémenté par des colverts, chipeaux, siffleurs, sarcelles d'hiver, nettes rousses, garrots à oeil d'or, grèbes huppés et autres cormorans huppés. Un renard de lĠannée précédente eut la bonne idée de se promener devant l'objectif d'une longue-vue, inspectant la rive opposée aux observateurs. D' importantes concentrations de pigeons ramiers survolaient les lieux et les envols et atterrissages répétés de cygnes tuberculés en parade nuptiale étaient très impressionnants mais moins toutefois que la blancheur immaculée de leur plumage quand ailes écartées, ils poursuivaient une femelle de leur assiduité. La grande sablière de Saint-Rémy était malheureusement dérangée par des pêcheurs en barque et de nombreux oiseaux s'étaient réfugiés dans la cornée ouestÊ; aucune rareté n'a pu être observée et seules les espèces les plus tolérantes se montraient en quantité notableÊ: grèbes huppés, milouins, morillons et foulques. Près du barrage d'Argancy, la Moselle en crue roulant des eaux chargées de limons et de débris variés ne permettait pas aux oiseaux de s'y reposer, contrairement à un étang voisin où les espèces habituelles étaient visibles ainsi qu'un groupe de grèbes castagneux..

 

 

Parc de la Seille à METZ - 21 avril 2006

 

Discrètes beautés du Parc de la Seille.

La nature s'éveille enfin comme ont pu le constater une vingtaine de personnes qui ont répondu à l'invitation de la Société d'Histoire naturelle de la Moselle pour une promenade botanique au parc de la Seille. Cette sortie fut pour elles lĠoccasion de faire connaissance avec une foule de petites plantes ˆ fleurs souvent discrètes qui sĠépanouissent dans les plates-bandes épargnées par les tondeuses et les pioches des jardiniersÊ: des plantes vernales telles la minuscule drave printanière, lĠéclatant populage des marais, sorte de gros bouton dĠor des lieux humides, des plantes rudérales avides de nitrates en qui les jardiniers voient des concurrentes déloyalesÊ: mourons, lamiers et autres géraniums. Ces "fleurettes" ont ŽtŽ appréciées des botanistes en herbe après que les membres de la SHNM en aient fait observer les parties intimes puisque ce sont ces parties qui sont à lĠorigine des classifications depuis que Linnéé a imposé ses idées au XVIIIe siècle. Ces humbles fleurs aux noms souvent énigmatiques ou évocateurs telles les véroniques, bourses-à-pasteur, herbe-à-Robert, réveille-matin ou autre verge dĠor méritaient bien une petite visite.

Divers oiseaux ont élu domicile dans le havre de paix que constitue le parc de la Seille tels les colverts et poules dĠeau fort peu farouches, un cygne sur son nid et des hérons à la pêche alors que les grenouilles vertes tenaient des conciliabules assourdissants. Cette sortie naturaliste prouve si besoin était quĠil est inutile de beaucoup sĠéloigner du centre-ville pour prendre un bain de nature ˆ Metz.

La Société dĠHistoire naturelle de la Moselle organise péériodiquement des sorties sur des thmes variés auxquelles le public peut prendre partÊ; Les annonces sont faites dans la presse locale et sur le site de la SociŽté.

Liste des plantes fleuries observŽes lors de la sortie au parc de la Seille

PolygonacŽes : Renouée des oiseaux, Polygonum aviculare

Caryophyllacées : Ceraiste commun, Cerastium fontanum. Mouron des oiseaux, Stellaria media

Renonculacées : Populage des marais, Caltha palustris

Crucifères : Cardamine hérissée, Cardamina hirsuta. Cardamine des prés Cardamina pratensis. Drave printanière. Erophila verna. Capselle bourse-à-pasteur, Capsella bursa-pastoris. Cresson de fontaine. Roripa nasturtium-aquaticum

Saxifragacées : Saxifrage tridactyle, Saxifraga tridactylites

Géraniacées : Géranium à feuilles molles, Geranium molle

Euphorbiacées : Euphorbe réveille-matin, Euphorbia helioscopia

Rubiacées : Gaillet gratteron, Galium aparine

Labiées : Lamier pourpre, Lamium purpureum

Scrophulariacées : Véronique de Perse, Veronica persica

Plantaginacées : Plantain lancéolé, Plantago lanceolata. Plantain à larges feuilles, Plantago major

Composées : Matricaire inodore, Matricaria inodora. Pissenlit dent-de-lion, Taraxacum officinale

Joncacées : Jonc piquant Joncus acutus

 

 

Excursion dans lĠEifel oriental. 25 mai 2006

7 heures du matin, place du Roi Georges ˆ Metz. Le ciel est plombŽÊ; quelques gouttes Žparses sur les vitres des vŽhicules des retardataires qui se garent. TiendraÊ? Tiendra pasÊ? Les participants ont sans doute prŽvu des tenues de pluieÉ Souhaitons quĠils nĠaient pas ˆ sĠen servir. Quelques minutes plus tard, le bus dŽmarre, suivi dĠune voiture occupŽe par des archŽologues. La pluie sĠessaye, deci-delˆ , tant™t une petite bruine, tant™t des gouttes volumineuses qui font douter de la rŽussite de lĠexcursion. Le pare-brise flŽ est irrŽmŽdiablement inondŽ et on se console parfois en remarquant que la partie soumise aux essuie-glaces ne se recharge pas toujours aussi vite en eau. Trier est dŽpassŽe. Sur lĠEifel, les nuages sĠŽclaircissent un peu. Les gouttes sĠestompent, lĠespoir rena”tÊ; mme un morceau de ciel bleu ˆ 11h, faisant Žcho ˆ un halo lumineux ˆ 2h. Arrt de convenance sur lĠaire de Eltztal. Nous sommes dans les temps. Finalement, ce nĠest pas un trajet si long, mme ˆ 100km/h. JĠai commencŽ la leon dans le bus, profitant du micro. Bien le confort moderne, a Žconomise les cordes vocales et permet de gagner un peu de temps pour les explications. Quelques documents circulentÊ; qui le voudra sĠen imprŽgnera. La voiture des Strasbourgeois nous rejoint. le convoi est au complet. La pluie a cessŽ. Un chocolat ˆ 2,30E et nous nous Žbrouons en direction des volcans.

RepŽrage ˆ Mendig dont lĠaccs est toujours problŽmatique si lĠon ne veut pas se retrouver ˆ Koblentz ou Aachen en se trompant de bretelle. Le mur de ponce est bien visible, un peu sombre aujourdĠhui mais sĠil ne pleut pas, a ira. Les sombres volcans boisŽs environnants contemplent lĠair navrŽ leur collgue ŽventrŽ au Wingertsberg qui nĠa plus de Berg que le nom. Le col franchi, le Maria-Laach sĠŽtale dans toute sa splendeur, cernŽ par la fort reflŽtant un ciel devenu gris-clair, comme il y a 12000 ans. Toujours cette idŽe obsŽdante que tout cela sĠest fait en trois jours. Puissance de la Nature... LĠabbaye Žtonne quand elle appara”t presque sans prŽvenir au dŽtour dĠun hallier. Toujours aussi surprenante dans son cadre champtre, elle arrache des paroles dĠadmiration des voyageurs. Je parle peut-tre tropÉ Ne vaut-il pas mieux laisser les passagers se faire eux-mmes une opinion plut™t que de leur imposer la mienne. Il est des lieux o lĠEsprit se passe de commentaires. La descente dans le Brohtal est lĠoccasion de nouveaux commentaires sur lĠampleur de lĠŽruption. QuĠont pensŽ les savants gŽologues des temps anciens quand ils ont compris ˆ quoi correspondait cet ensembleÊ? Etait-il restŽ quelquechose dans la mŽmoire collective des descendants des spectateurs du cataclysme. Belle surprise quand revenant sur les lieux, ils se sont trouvŽs face ˆ un chaudron inconnu dans un paysage lunaire.gris cendreux. Beau spectacle en vŽritŽ. Genre Saint-Helens mais en moins tourmentŽ. LĠEifel nĠest pas les Rocheuses.

Retrouver lĠembranchement qui mne au Herschenberg. La voie ferrŽe est bien utile. La carrire appara”t sur fond de ciel menaant. Pourtant, la vue est assez dŽgagŽe vers le sud. Premier dŽbarquement. MontŽe vers le cratre sous quelques gouttes qui nĠinsistent pas. Heureusement, les scories ne collent pas aux pieds. Le bleu turquoise de lĠŽtang surprend et lĠon se perd en tentatives dĠexplications. LĠimmense foule des excursionnistes qui sĠŽtale sur le chemin Žtonne pour qui est coutumier des sorties confidentielles de la SociŽtŽ. Quel succsÊ! Et mme pas de quoi dŽplier les parapluies. Les curieux se dispersent, lĠun ramassant un caillou, lĠautre contemplant le spectacle impressionnant du front de taille chamarrŽ, lĠautre cassant, lĠautre perplexe et tentant de rassembler ses souvenirs scolaires ou universitaires pour y rattacher ce quĠil voit lˆ. Le mŽgaphone tente en vain de rallier les troupes pour leur exposer les renseignements que jĠai pu glaner. CĠest la chasse aux phlogopites rutilantes, aux bizarres minŽraux verts que Bernard identifie comme Žtant des Žpidotes, aux pyroxnes et autres zŽolites. Toujours cette impressionnante idŽe que tout cela a pu se faire en seulement quelques semaines comme il y a quelques annŽes en Islande. Les couleurs sont jolies, chaudes avec ces roux et oranges variŽs sous le noir profond. Pas grand chose de consistant dans tout celaÊ: un dyke de mŽlilitite et cĠest tout. Tout le reste, cĠest du granulat prt ˆ lĠemploi. Dommage pour le Berg dont il ne restera rien dans quelques annŽes si aucune mesure de protection nĠest prise. Triste sort que celui de la Nature, mme dans ses plus beaux atours quand le profit est en vue.

LĠheure tourneÊ; il faut battre le rappel et la cohorte abandonne ˆ regret le site pour se diriger vers les cieux de la spiritualitŽ ou des marchands du temple, cĠest selonÉ LĠinŽvitable parking payant qui a au moins le mŽrite dĠŽviter lĠinvasion sauvage du site par des vŽhicules encombrantsÉ Quelques mots sur les dimensions de la caldeira, les Žmissions de gaz, les diatomŽes et autres curiositŽs avant que les touristes ne sĠŽgayent parmi les vŽnŽrables b‰timents de lĠabbaye et des constructions annexes. LĠabbatiale Žtonne par son Žtat de fra”cheur, comme cĠest le cas du reste dans tous les lieux de culte allemands qui bŽnŽficient dĠune restauration permanente sauf pour ceux quĠon laisse volontairement ˆ lĠŽtat de ruines romantiques. La librairie bien achalandŽe est envahie par les amateurs tandis que les prŽvoyants se restaurent, le dŽjeuner devant tre trs tardif. DŽpart quelque peu retardŽ, mon chronomŽtrage nĠayant pas prŽvu que tout se passerait si bien. Finalement, je devrais presser un peu moins mes troupes si obŽissantes.

Retour ˆ Mendig, direction la carrire abandonnŽe de ÇÊbasalteÊÈ. Partout, le long des propriŽtŽs la roche noire taillŽe, brute ou sciŽe, avec parfois des formes dĠun gožt douteux destinŽes ˆ montrer le savoir-faire des artisans qui se succdent lˆ depuis des sicles. Il faut la trouver et la mŽriter cette carrire. On longe au dŽbut une cl™ture qui sŽpare le chemin dĠune profonde carrire en activitŽ, puis on quitte le chemin principal pour prendre un sentier puis une trace qui sĠenfonce parmi les buissons avant de plonger par un sentier de chvres glissant jusquĠau ventre du cratre anthropique. Les Žnormes colonnes prismatiques un peu ondulŽes constituent lĠancien front de taille maintenant en partie envahi par la vŽgŽtation. Quelques explications et la foule est l‰chŽe (elle nĠavait dĠailleurs pas attendu) ˆ la recherche du caillou original, du minŽral, de la structure ou dĠautre chose, selon lĠintŽrt du moment. Les archŽologues touchent du doigt la roche quĠils ont parfois trouvŽe sur les sites lorrains quĠils Žtudient. Le site est propice aux escalades et explorations en tous genres, aussi, la densitŽ des amateurs nĠest-elle jamais trs importante. Untel cherche le contact entre la coulŽe de basalte, en fait une phonolite et le loess coincŽ sous les projections du Maria Laach, tel autre dispara”t dans une galerie, dĠautres ramassent des Žchantillons, font de la botanique ou discutent tout simplement de choses et dĠautres sous un ciel particulirement clŽment. Outre les prismes gŽants, lĠintŽrt de la carrire rŽside dans le fait quĠelle fut Žgalement exploitŽe en souterrain dĠo ces trous bŽants qui Žmaillent le front de taille. La surprise est garantie quand le quidam passant par une ouverture de taille humaine se retrouve quelques mtres plus loin dans une vaste salle dont le plafond est une mosa•que gŽante de bases de prismes maintenus par Dieu sait quel prodige et des souvenirs rouillŽs dĠagrafes de fer. Surtout, pas de bruit, pas de chocs inconsidŽrŽs Une teinte jaune verd‰tre due ˆ des algues rappelle que la vie est lˆ, mme dans ces endroits peu hospitaliersÊ; mais avec de lĠair, de lĠhumiditŽ et un zeste de lumire, cela suffit amplement. La plus belle salle que lĠon dŽcouvre vers lĠouest aprs un parcours Žpique parmi de gros blocs Žpars dans une quasi-obscuritŽ est ŽclairŽe de manire surnaturelle, du moins quand on la dŽcouvre, par une lumire diffuse et blafarde provenant dĠun orifice qui la met en relation avec le fond de la carrire. Une grande impressionÉ La remontŽe prŽcŽdŽe par le rappel toujours peu efficace quand lĠintŽrt est supŽrieur ˆ lĠappel du ventre se fait sans problme. La taille impressionnante des blocs abandonnŽs sur le palier supŽrieur lors de la fermeture du site laisse perplexe et lĠon se demande de quels moyens disposaient les carriers de lĠŽpoque. On retrouve lĠimposant monolithe qui marque lĠentrŽe de lĠexploitation et qui a servi de panneau dĠexpression pour des tagueurs aux opinions trs divergentes. Signe des temps, raccourci des extrmes qui occupent le devant de la scne, cachant la majoritŽ dŽcidŽment toujours aussi silencieuse.

LĠessentiel de la foule se prŽcipite sans en avoir lĠair vers le Vulkan-Brauhaus pendant que quelques uns sĠattardent dans les dŽblais dĠune autre carrire ˆ la recherche fŽconde dĠŽchantillons dĠautres types. Le restaurant-brasserie est installŽ au-dessus de caves taillŽes dans la coulŽe de basalte o fermente ˆ 30 mtres sous terre, le možt qui donnera la Vulkan-Bier. LĠimmense salle est envahie par une non moins immense foule de convives mais on a heureusement laissŽ un certain nombre de tables ˆ notre intention. Les excursionnistes se rŽpartissent par affinitŽ et le plus difficile commence, cĠest-ˆ-dire comprendre, commander et se faire servir dans des temps raisonnables. Vulkan-Bier nuageuse et Weisswein coulent ˆ flot, aidant ˆ la descente des Schnitzel, tagliatelles vŽgŽtales et autres salaisons et salades. Deux heures plus tard, glaces ou cafŽs absorbŽs, la note est rŽglŽe et les troupes repartent vers de nouvelles dŽcouvertes.

Retrouver le chemin de la carrire de bims ne prŽsente plus de difficultŽs pour qui a reconnu le parcours. Le ciel est toujours clŽment, tout va bien. Aprs un chemin pierreux et cahotant, le bus nous abandonne prs dĠun nŽo-cratre ouvert dans lĠex-volcan du Wingertsberg. Une certaine impression de fouillis ou de chantier, ce qui est ma foi normal sur un chantierÊ: un peu de tout partoutÊ: engins, trŽmies, outils variŽs, baraque de chantier, blocs abandonnŽs, tas de granulats anciens et modernes, matŽriels humains en tout genre. Du point de vue gŽologique, cĠest plut™t pire avec de la roche compacte, des scories, des bims, des couleurs variŽes, peut-tre des loess et en arrire plan, la falaise. Une petite explication sĠimpose et une vieille hampe de bouillon-blanc fera la baguette pour montrer les sites sur le vestige de la carte ŽpargnŽ par mon chat, ceux qui suivent mes sorties gŽologiques comprendront. Un aperu sur le front de taille amŽnagŽ et nous voici devant la muraille, impressionnant tŽmoignage de la plus catastrophique Žruption volcanique du Quaternaire, aprs peut-tre celle de la vallŽe des 10 000 fumŽes en Alaska au dŽbut du XXe sicle. Le discours ne peut rendre lĠimpression quĠŽprouvent ceux qui saventÊ; 350ĦC au dŽbut, plus de 700ĦC ˆ la fin, 5km3 de magma, un panache de plusieurs dizaines de km de hauteur, une centaine de mtres de dŽp™ts subsistant aprs 12000 ans dĠŽrosion, nuŽes ardentes, coulŽes pyroclastiques, lutte du magma et de lĠeau, chape cendreuse recouvrant des dizaines de km2, une caldeira de 2km2, le tout en trois jours. Et au milieu de la grisaille de la dŽsolation, lĠazur des cristaux dĠhaŸyne... Note dĠespoir parmi la dŽsolation, un peu comme les Žpilobes sur les cendres du St-Helens. La chasse aux cristaux sĠorganise et cĠest ˆ qui trouvera les plus belles haŸynes. Certes, elles sont belles mais les vagues de cendres de la partie supŽrieure du front font un peu froid dans le dos. La toute puissance de la NatureÉ Le temps nous est comptŽ et cĠest bien dommage car le front de taille fuit vers le nord, dans les profondeurs dĠune fouille qui double la puissance encore visible de la coulŽe. CĠest dantesque. Partout, les chercheurs cherchent, affutant leur regard pour trouver la raretŽÊ; on en oublierait presque de parler de la ponce, cette fantastique Žcume de lave qui a sans doute crŽŽ une espce dĠemb‰cle sur le Rhin durant une longue pŽriode aprs lĠŽruption.

Question rŽmanenteÊ: et maintenantÊ? Oui, cĠest encore anormalement chaud, Moho nĠest pas loin, les ondes lĠont dit, et les sources hydrothermales aussiÉ Pas encore,Éplus tard, peut-tre. Les excursionnistes ne sont dŽcidŽment pas enclins ˆ quitter des lieux aussi prestigieuxÉDe lourds nuages menaants venus par lĠouest ˆ grande vitesse accŽlrent le rembarquement. Une pluie battante nous raccompagne jusquĠˆ Metz. Le Ciel fut dŽcidŽment bien clŽment avec nous.

 

Un lichen rarissime...

DermatocarponÊminiatum L. trouvŽ par G. Trichis ˆ Mantenach au Luxembourg

 

 

ProlifŽration de cyanobactŽries (efflorescence) surÊune sablireÊde Woippy le 15 fŽvrier 2007

Anabaena flos aquae